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Violence domestique: la majorité des victimes sont des femmes et elles sont souvent étranglées

Les victimes de violence domestique sont avant tout des femmes, selon une étude du service universitaire des urgences de Berne. Celle-ci révèle que les cas d'étranglement sont également très élevés.

07 oct. 2018, 14:55
Les cas d'étranglement sont élevés.

Les médecins considèrent que le nombre d'étranglement atteint un niveau alarmant chez les femmes battues. En moyenne, une femme battue sur six a été étranglée, révèle une étude bernoise, dont Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung se sont faits l'écho.

La violence domestique est considérée à travers le monde comme l'un des plus grands risques de problèmes de santé. La Suisse n'est pas épargnée et celle-ci fait partie des délits officiels depuis 2004.

 

Selon l'étude réalisée par le service universitaire des urgences de Berne entre 2006 et 2016, 94% des victimes de violence domestique étaient des femmes, dont la moitié d'entre elles sont de nationalité suisse. Dans la moitié des cas, des enfants vivent dans des foyers confrontés à la violence.

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Cette étude indique le type de blessures infligées aux victimes. La tête et les extrémités sont principalement touchées. La plupart des assaillants ont tenté d'étrangler ou de frapper à main nue leur victime. La tête est presque toujours atteinte, suivies par les bras, le cou et la cage thoracique.

Sensibiliser le corps médical

Selon les chercheurs, les chiffres réels sont plus élevés parce que de nombreuses victimes évitent d'avoir recours à des soins médicaux. De plus, les séquelles d'un étranglement ne sont souvent pas détectées lors de la première visite chez le médecin alors que des troubles de la mémoire, des attaques cérébrales voire des décès sont les conséquences possibles d'une tentative de suffocation.

Ce nouveau type de violence demande au corps médical d'y être sensibilisé, estiment les chercheurs bernois. Pour justement parer aux graves conséquences impliquées par les strangulations.

Haut taux de récidives

Les agresseurs sont en grande partie des hommes et des (ex-)maris ou (ex-)partenaires. La majorité des cas se présentent le dimanche et en soirée. L'étude bernoise démontre qu'il y a une forte proportion de récidivistes parmi les assaillants.

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Les médecins relèvent encore que plus de la moitié des délinquants, mais également la moitié des victimes sont d'origine étrangère. Et celles-ci se font souvent battre plusieurs fois. Ainsi, près de 60% des patientes avaient déjà été victimes de violence domestique auparavant.

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