Trois mois après son ouverture, le bureau de conseils en matière de violence homophobe et transphobe a traité une centaine de cas. Le directeur de Pink Cross Bastian Baumann a donné ce chiffre mercredi sur les ondes de SRF 1.
Des lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT) se font bousculer ou cracher dessus en raison de leur orientation sexuelle. Dans certains cas, ils se retrouvent même à l'hôpital à cause de blessures graves, indique M. Baumann.
Selon les chiffres de l'Union européenne, plus d'un tiers des personnes LGBT ont été attaquées ou menacées ces cinq dernières années du fait de leur orientation ou de leur identité sexuelle.
En Suisse, il n'y a pas de collecte de données sur la violence homophobe et transphobe. Or, pour les autorités, la police et les politiciens, s'il n'y a pas de données, "c'est comme si cette violence n'existait pas", a relevé Bastian Baumann sur SRF 1.
Ouvert fin 2016, le bureau de conseils "LGBT + Helpline Suisse" veut combler ces lacunes. Les victimes ou les témoins de violences peuvent les annoncer anonymement via une ligne téléphonique gratuite ou un formulaire disponible en ligne.