L'initiative des Verts "pour la sortie programmée de l’énergie nucléaire", en votation le 27 novembre, est pour l'instant gagnante. Selon un premier sondage Tamedia, les citoyens seraient 55% à l'approuver. La peur d'une défaillance est la principale raison invoquée.
Parmi les Suisses qui soutiennent l'initiative, 48% accepteraient clairement le texte, tandis que 7% mettraient "plutôt un oui" dans l'urne, révèle vendredi le sondage effectué par Tamedia.
La crainte d'une défaillance est l'argument le plus cité en faveur d'un abandon du nucléaire (43%). La question, toujours ouverte, de l'élimination des déchets radioactifs préoccupe quant à elle 23% de ceux qui approuveraient le texte.
Si la durée de vie des centrales n'est pas limitée, 22% des personnes favorables à l'initiative estiment qu'une sortie du nucléaire n'aura pas lieu avant des décennies, et 5% invoquent une exploitation à perte.
Camp des opposants
Dans le camp du "non", 37% des sondés la rejetteraient nettement et 6% diraient "plutôt non". Parmi ces opposants, un tiers considère que l'énergie nucléaire est respectueuse de l'environnement: un abandon prématuré de l'atome pousserait la Suisse à importer du courant provenant du charbon. Pour un autre tiers (31%), l'initiative menace l'approvisionnement en courant électrique sur le sol suisse.
Un cinquième des opposants (19%) pense qu'il est absurde de fixer une limite à l'exploitation des centrales, car elle doit dépendre de leur état. Enfin, 6% de ceux qui refusent le texte estiment que les centrales sont sûres (les exploitants étant contraints de les équiper en conséquence) et 5% invoquent une facture salée pour le contribuable en cas de débranchement précipité.
D'après ce sondage mené en ligne les 17 et 18 octobre, 2% des personnes interrogées sont encore indécises. Les résultats se basent sur 19'793 réponses pondérées selon des variables démographiques, géographiques et politiques. La marge d'erreur est de +/- 1,1%.