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Votations: triple non en Suisse: la peuple désavoue le Conseil fédéral sur la santé

Les Suisses ont massivement rejeté "managed care" par 76% des votes. Les traités internationaux (75,3%) et l'épargne-logement (68,9%) sont aussi refusés.

17 juin 2012, 16:14
Le rejet massif du projet "managed care" (76%) sonne comme une gifle pour le Conseil fédéral et le Parlement. Les autorités peuvent se consoler dimanche avec le refus lui aussi net des initiatives sur les traités internationaux (75,3%) et l'épargne-logement (68,9%).

Le rejet massif du projet "managed care" (76%) sonne comme une gifle pour le Conseil fédéral et le Parlement. Les autorités peuvent se consoler dimanche avec le refus lui aussi net des initiatives sur les traités internationaux (75,3%) et l'épargne-logement (68,9%).

Les recettes concoctées par le Parlement pour promouvoir les réseaux de soins intégrés ne seront pas appliquées. La révision de la loi sur l'assurance maladie a été balayée dans tous les cantons. Les milieux référendaires, PS et médecins en tête, ensuite rejoints par l'UDC et le PBD, n'ont eu aucun mal à torpiller le projet complexe et ambigu touchant au domaine sensible de la santé.

La crainte de ne plus pouvoir choisir librement son médecin a été décisive. Pas question non plus pour les opposants de la première heure de faire trop payer les assurés réfractaires aux réseaux, de donner carte blanche aux assureurs ou de prendre le risque que des soins ne soient plus fournis.

Ces arguments ont largement convaincu la population. Le refus le plus fort est venu de Suisse romande, où l'offre en réseaux est moindre. Les Vaudois, suivant leur ministre de la santé Pierre-Yves Maillard, sont les champions du "non" (91,2%) suivis par les Tessinois (87,5%), les Genevois (86,6%), les Valaisans (84,1%), les Jurassiens (83,7%) et les Neuchâtelois (81,2%).

Le rejet est également massif à Fribourg (79,7%). Berne (71,4%) s'est aussi opposé au projet. La Suisse orientale, où les réseaux sont mieux implantés, a été la moins réticente. Le canton le plus indulgent a été St-Gall avec un rejet atteignant tout de même 65,7%. Il est suivi par Thurgovie (65,9%) et Appenzell Rhodes-Extérieures (67,7%).
 

Pas plus de scrutins



L'initiative populaire "Accords internationaux: la parole au peuple!", a subi le même sort sans appel. Le texte de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) visant à étendre le référendum obligatoire à tous les traités portant sur des "domaines importants" a été enterré par 75,3% des voix.

Là aussi, la Suisse romande peut se targuer de l'opposition la plus nette. Neuchâtelois et les Vaudois ont rejeté l'initiative à 82,4%, suivis des Jurassiens (81,7%) et des Fribourgeois (81,4%). En Valais, le rejet s'est inscrit à 79,3%. Dernier des Romands, Genève a dit "non" à 73,7%, tandis qu'à Berne, le score s'élève à 77,4%.

Le refus le moins véhément vient du Tessin, avec tout de même 61,6%. A Schwyz, canton du président de l'ASIN Pirmin Schwander, le camp du "non" a réuni 66% des votants; à Schaffhouse, 66,7%. Partout ailleurs, il dépasse la barre des 70%.

 


 

Pas de cadeaux

L'idée de défiscaliser l'épargne-logement a également été jetée aux oubliettes. Déjà sollicités il y a trois mois sur la question, les Suisses ont balayé à 68,9% l'initiative de la Société alémanique des propriétaires fonciers qui voulait obliger cantons et Confédération à encourager l'accession à la propriété via un allègement fiscal.

Les partisans n'ont pas réussi à mobiliser dans une campagne restée molle. Majoritairement opposés au texte, les cantons ne se sont pourtant pas engagés outre mesure. Et le Conseil fédéral s'est contenté de rappeler qu'il y était opposé mais n'a pas combattu activement l'initiative, le Parlement n'ayant pas réussi à s'accorder sur un mot d'ordre.

Le "non" le plus sec est venu d'Uri (77,3%) et de Berne (76,5%). Les plus tentés ont été Genève, avec tout de même 53,9% de refus, le Tessin (58%), Bâle-Campagne (59%) et Vaud (61,8%), quatre cantons qui avaient voté "oui" en mars. La palme de l'hostilité romande revient au Jura avec 73,3% de "non". Fribourg refuse le texte à 72,1%, Neuchâtel à 69,6% et le Valais à 67,8%.


 
 

 

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