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WEF 2020: Davos voit des socialistes partout, et autres choses à retenir de cette 3e journée

Des socialistes, des slogans saugrenus, un ministre qui passe un mauvais moment, des nounous pour investisseurs et un vif accrochage sur le climat… Cinq choses vues et entendues à Davos, au troisième jour du Forum économique mondial.

23 janv. 2020, 21:16
Il s'en passe des choses à Davos, sur scène et dans les coulisses.

 

Mystérieux slogans

Le rassemblement dans la neige de l’élite politique et économique est l’occasion pour les entreprises notamment de rivaliser d’inspiration dans les slogans qu’elles placardent le long de la Promenade, la rue principale. Quelques exemples de ces inventions impossibles à traduire:

La journaliste d’Axios Bethany Allen-Ebrahimian a repéré un intriguant «La démocratie liquide est là» («Liquid democracy has arrived») ou un audacieux «Construire une nation bridgitale», jeu de mot entre «bridge» (pont) et «digital» (numérique).

 

 

Une journaliste de l’AFP a aussi repéré un vaporeux «Unsmoke your mind» («Dégagez votre esprit») affiché par un grand cigarettier américain.

 

Ecole buissonnière

Interrogé sur la revendication de Greta Thunberg, qui appelle à un arrêt immédiat des investissements dans les énergies fossiles, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a dit: «Qu’elle fasse d’abord des études d’économie et qu’elle aille à l’université, et ensuite elle pourra revenir nous voir».

 

 

La jeune Suédoise a répondu sur Twitter que son année de césure – pendant laquelle elle a suspendu son parcours scolaire – prenait fin en août.

 

 

Et ajouté, graphique à l’appui, que de toute façon «il n’y avait pas besoin de diplôme universitaire» pour constater que les efforts en termes d’émissions de CO2 ne suffisaient pas. Elle a aussi donné les références scientifiques sur lesquelles elle s’appuie.

 

«J’ai été invité»

Sa venue à Davos était déjà vivement critiquée par la rue libanaise, l’ancien chef de la diplomatie Gebran Bassil y a en plus passé un bien mauvais moment. «Comment êtes-vous venu?» a demandé l’animatrice de la table ronde auquel il participait. «Avez-vous pris un avion privé?»

 

 

Le gendre du président Michel Aoun, et homme fort du régime, a répondu: «Je suis venu à mes frais». «Pas une livre aux dépens du Trésor public!» a insisté l’ancien ministre, symbole pour beaucoup de Libanais des travers de la classe dirigeante.

«C’était donc l’argent de la famille?» a insisté l’animatrice. «Non c’était offert. On m’a invité ici», a répondu l’ancien ministre.

«Il nous est interdit d’avoir de tels amis lorsque nous sommes au gouvernement», a répondu de manière cinglante Sigrid Kaarg, ministre du Commerce des Pays-Bas. Et ancienne coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban.

 

Socialistes partout

L’un des plus influents banquiers américains s’en est pris dans la neige au socialisme, visant sans le nommer Bernie Sanders, lancé dans la course pour l’investiture démocrate aux Etats-Unis. «Je pense franchement qu’ils ne comprennent pas ce qu’est le socialisme», a dit le patron de JPMorgan, Jamie Dimon, à CNBC.

 

 

«La plupart des entreprises publiques ne font pas particulièrement du bon boulot» et «elles deviennent corrompues avec le temps», a-t-il dit depuis la coquette station de ski. Où la revue Foreign Policy mettait à disposition des participants un numéro spécial «Le socialisme. Pourquoi il revient et ce que cela signifie».

Bernie Sanders a tweeté en retour: «C’est amusant. Jamie Dimon n’avait rien contre le socialisme lorsque sa banque a été renflouée à hauteur de 416 milliards de dollars par les contribuables américains».

 

Dorloter les investisseurs

«Nous mettrons à votre service des «nounous pour l’investissement»», a déclaré le premier ministre ukrainien Oleksiï Gontcharouk devant un public de financiers et d’entrepreneurs de haut vol. L’engagement à dorloter les investisseurs a été confirmé, dans un message vidéo, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky: quiconque investit plus de 100 millions de dollars en Ukraine disposera d’un «ange gardien» personnel dans l’administration.

 

«L’Etat vous protégera. Vous aurez un tuteur, une 'nounou pour l’investissement' qui parlera cinq langues et travaillera pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept», a insisté le président.

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