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Zurich: il a empoisonné des faucons avec des "pigeons-kamikazes"

Un colombophile est poursuivi par la justice zurichoise pour avoir volontairement tué des rapaces protégés. L'homme a empoisonné des faucons pèlerins en leur offrant pour proie un pigeon badigeonné d'un pesticide toxique.

27 avr. 2016, 21:56
/ Màj. le 28 avr. 2016 à 07:30
Le faucon pèlerin est une espèce protégée en Suisse.

C'est l'association Birdlife qui a tiré la sonnette d'alarme après la découverte de plusieurs faucons pèlerins empoisonnés dans plusieurs endroits de Suisse. Pour en avoir le coeur net, l'association a installé des webcams dans différents nids. L'une d'elle a filmé une femelle faucon se nourrir d'un pigeon, puis agoniser devant ses trois oisillons. 

 

 

La guerre est déclarée jusqu'à l'extermination

Les ornithologues ont été choqués par une telle méthode. D'autres rapaces probablement empoisonnés ont été retrouvés, notamment dans la région de Zurich. Peu après, des protecteurs des oiseaux en Serbie ont alerté Birdlife de l'existence d'un blog sur lequel des éleveurs racontent leurs méfaits en Suisse.

Sur ce blog, la technique des "pigeons-kamikazes" est expliquée. Il s'agit de badigeonner un volatile avec un pesticide hautement toxique avant de l'envoyer comme proie aux faucons. Les commentaires sont explicites: "11 avril: les premiers kamikazes se sont envolés et ont provoqué sans nul doute la perte d'un faucon. 12 avril: deuxième envol d'une femelle faucon et elle chasse encore. Demain, de nouveaux kamikazes seront envoyés; la guerre est déclarée jusqu'à l'extermination."

Un homme épinglé par la police

En août 2015, un homme de 42 ans a avoué aux autorités zurichoises avoir empoisonné un faucon en lui offrant une proie toxique. Le colombophile en aurait eu assez que les rapaces dévorent certains de ses pigeons. Selon les informations révélées samedi par la Neue Zürcher Zeintung, l'homme faisait partie d'un réseau d'éleveurs qui organise des concours avec les volatiles. Ceux-ci pouvaient valoir jusqu'à 10'000 francs.

L'inculpé a passé 42 jours en détention provisoire avant d'être relâché. La procureur demande une peine de 11 mois de prison et de 4'000 francs d'amende. La date de son procès n'est pas encore connue. 

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