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Zurich: la conseillère nationale Doris Fiala déchue de son master à l'EPFZ pour plagiat

La libérale-radicale zurichoise Doris Fiala, également conseillère nationale, a été déchue de son master de formation continue en politique de sécurité et gestion de crise par l'EPFZ. Elle s'est rendue coupable de plagiat "par négligence".

12 juil. 2013, 11:21
La conseillère nationale Doris Fiala se voit déchue de son master de formation continue en politique de sécurité et gestion de crise par l'EPFZ. La libérale-radicale zurichoise s'est rendue coupable de plagiat "par négligence".

La conseillère nationale Doris Fiala se voit déchue de son master de formation continue en politique de sécurité et gestion de crise par l'EPFZ. La libérale-radicale zurichoise s'est rendue coupable de plagiat "par négligence". Elle entend réaliser un nouveau travail sur un autre thème afin d'obtenir le certificat qu'elle convoite.

Doris Fiala a commis des "erreurs non négligeables" dans la mention de ses sources, indiquent vendredi l'EPF Zurich et la principale concernée. Elle a repris à son compte de nombreux contenus issus de sources externes sans faire référence à ces dernières, ont constaté des experts indépendants.

Négligente

Leur rapport a confirmé que les accusations de plagiat lancées ce printemps contre Mme Fiala étaient fondées. L'EPFZ qualifie de "négligente" la démarche de la politicienne zurichoise qui a "clairement violé les règles du travail scientifique".

Avec effet rétroactif, l'Ecole polytechnique fédérale considère donc le travail rendu en 2010 par Mme Fiala sur la politique migratoire dans le contexte de la sécurité nationale comme "non réussi". La candidate devra choisir un nouveau sujet si elle souhaite réaliser un nouveau travail de master pour obtenir le certificat concerné de MAS SPCM.

Réinscription

"C'est exactement ce que je vais faire", écrit Doris Fiala dans un communiqué. La conseillère nationale a annoncé son intention de se réinscrire à l'EPFZ.

Mme Fiala rappelle qu'elle a assumé ses erreurs dès que les accusations de plagiat ont été formulées et ajoute que la haute école ne lui reproche pas de l'avoir sciemment trompée. "J'ai commis des erreurs évitables par manque d'attention", regrette-t-elle.

En se lançant dans un nouveau travail de master, la libérale-radicale affirme vouloir "réparer au plus vite" ses erreurs. Elle explique aussi sa motivation par le fait qu'elle est la première femme et la première non académicienne à participer au programme de master de formation continue concerné: "Je trouverais très dommage que justement une femme se résigne devant l'échec."

L'EPF Zurich tire les enseignements de cette affaire. Elle veut désormais étendre à tous les travaux écrits qui lui sont soumis l'obligation pour l'auteur de signer une déclaration affirmant qu'il ou elle a écrit son travail de manière autonome. Cette déclaration n'existait pas encore lorsque Mme Fiala a rendu son travail, indique à l'ats Roman Klingler, porte-parole de l'EPFZ.

Renoncement à une candidature

L'affaire avait éclaté en avril dernier. Un employé en informatique de l'Université de Zurich a découvert les irrégularités dans le travail de Mme Fiala en utilisant un programme de détection de plagiats.

La "NZZ" et le "Tages-Anzeiger" avaient révélé le scandale, quelques jours après que le nom de la libérale-radicale avait été avancé comme possible candidate à l'exécutif de la ville, voire à la mairie de Zurich pour les élections de février 2014. Doris Fiala a annoncé entretemps son renoncement à une candidature.

 
 

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