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Zurich: lanceur d’alerte licencié après avoir révélé des abus à l’hôpital universitaire

Remue-ménage à l’hôpital universitaire de Zurich. La personne à l’origine des révélations sur de prétendus abus au sein de la clinique de chirurgie cardiaque a été licenciée.

30 mai 2020, 15:43
L'hôpital universitaire de Zurich est au centre d'une polémique.

Un lanceur d’alerte a été licencié de l’hôpital universitaire de Zurich (USZ) avec effet immédiat. Ce médecin, qui occupait un poste de direction, a signalé des abus au sein de la clinique de chirurgie cardiaque, ce qui a valu des sanctions à trois autres médecins.

L’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) a confirmé cette information, publiée samedi dans des journaux de Tamedia. Selon eux, le lanceur d’alerte a compilé un dossier de 42 pages mettant en cause douze cas litigieux qu’il a fait parvenir à la direction de l’hôpital en décembre dernier.

Toujours d’après ces journaux, ce document contient entre autres de graves allégations à l’encontre du chirurgien cardiaque Francesco Maisano, directeur de la chirurgie cardiaque de l’USZ. Une semaine après que les résultats de l’enquête ont été communiqués, le lanceur d’alerte a été licencié avec effet immédiat.

Trois semaines de suspension

Pour sa part, Francesco Maisano, soupçonné de fraude scientifique, a été suspendu de ses fonctions durant trois semaines. L’USZ l’a annoncé mercredi après avoir fait part de soupçons confirmés ces derniers jours et de l’ouverture d’une procédure.

Principal intéressé, il aurait utilisé des implants de sociétés dans lesquelles il possédait une participation financière. Il n’aurait pas été transparent à ce sujet et n’aurait pas non plus établi correctement des rapports adressés à Swissmedic sur ces implants. Il aurait en outre embelli les résultats d’études les concernant.

Une enquête externe a déjà confirmé les principaux reproches. Une procédure interne est désormais en cours. Des experts devront établir si le principal intéressé a respecté l’intégrité scientifique dans les publications en question. Ses liens d’intérêt et ses activités annexes font aussi l’objet d’une enquête.

Deux autres cas désormais réglés

L’établissement a aussi fait part mercredi d’un autre cas litigieux. Son directeur de la clinique de chirurgie de la bouche, de la mâchoire et du visage avait systématiquement traité des patients de l’USZ à son propre cabinet privé. Un accord a été trouvé avec lui pour qu’il soigne ses patients uniquement à l’hôpital universitaire.

Un troisième cas de médecin indélicat s’achève par le départ de ce dernier pour des raisons de santé après 30 ans d’activités à l’USZ. Directeur de la clinique de gynécologie, il avait opéré jusqu’à trois patientes simultanément. Ces reproches avaient fait l’objet d’une enquête.

La politique cantonale s’était émue des méthodes de travail des trois médecins. La gauche et le PEV avaient dénoncé «ces professeurs attirés par l’appât du gain» au détriment des collectivités publiques, des caisses-maladie, des assurés et des contribuables. Ils accusent les organes de surveillance de n’avoir opposé aucune résistance sérieuse aux chefs de clinique concernés.

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