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Zurich: le premier centre de dégrisement de Suisse entrera définitivement en fonction

Les citoyens zurichois ont accepté dimanche de confirmer le premier centre de dégrisement de Suisse, qui n'était jusqu'ici qu'un projet pilote. Un autre centre similaire - mais sans surveillance policière - ouvrira au CHUV en mars.

30 nov. 2014, 16:21
Les personnes conduites dans le centre, sous l'emprise de l'alcool ou de drogues, doivent payer 600 francs.

Le premier centre de dégrisement de Suisse entrera définitivement en fonction le 1er avril prochain à Zurich. Les citoyens de la ville ont nettement approuvé dimanche une ordonnance en ce sens. Géré par la police, le centre médicalisé a ouvert en mars 2010 dans le cadre d'un projet pilote.

Les votants ont approuvé à 66,9% le texte soumis par les autorités. Le taux de participation a atteint 51,1%.

Le centre de dégrisement de Zurich se trouve près de l'hôtel de police, à deux pas de la gare centrale. Les patrouilles y amènent des noctambules très fortement alcoolisés ou drogués mettant en danger leur propre personne ou d'autres.

Pris en charge par une société médicale privée, ces derniers y retrouvent la sobriété sous surveillance policière. Ils doivent alors payer 600 francs ou davantage si le séjour se prolonge. Le centre compte douze cellules surveillées par une caméra.

Hôpitaux et policiers déchargés

Durant la phase-pilote du projet, une douzaine de personnes en moyenne, non domiciliées à Zurich pour la plupart, ont séjourné chaque week-end dans le centre. Auparavant, les personnes concernées finissaient la nuit au poste de police ou aux urgences, comme ailleurs en Suisse.

Le centre de dégrisement décharge donc ces lieux. Il coûte en outre moins cher que l'ancien "traitement" réservé aux "patients".

Pourtant, seuls le PS et les Vert'libéraux soutenaient le texte. L'UDC, le PLR et le PDC y étaient opposés, tout comme les Verts et la gauche alternative (AL). La droite déplorait que la facture pour les personnes dégrisées ne soit pas plus élevée face au coût total de 1750 francs par cas. A la gauche du PS, on réclamait le tarif zéro tout en déplorant l'atteinte à la liberté individuelle.

Un centre au CHUV dès mars

L'idée d'un centre de dégrisement inspire également les autorités lausannoises qui rejettent toutefois le principe d'une surveillance policière. Un lieu de ce type sera ouvert en mars prochain au CHUV. Il soulagera les urgences submergées en fin de semaine. Une participation "symbolique" de 50 francs sera demandée à ceux qui seront placés dans le centre de dégrisement.

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