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Coronavirus: cinq conseils pour que parents et enfants vivent au mieux leur école à la maison

Faut-il organiser la journée de ses enfants avec le même nombre d’heures qu’à l’école? Faut-il faire une pause récréation? Carole Bagnoud, maman et porte-parole de l’Association valaisanne de l’instruction en famille, répond à toutes ces questions.

23 mars 2020, 12:00
Carole Bagnoud, porte-parole de l'Association valaisanne de l'instruction en famille, encourage les parents à rester sereins.

Comment s’organiser avec son enfant qui suit l’école à la maison? Les parents doivent-ils instaurer un nombre d’heures, une récréation, une pause à heure fixe? Carole Bagnoud, porte-parole de l’Association valaisanne de l’instruction en famille (AVIF) et maman de deux enfants, âgés respectivement de 7 et 5 ans, donne quelques conseils. Dont le plus important: les parents ne doivent pas se mettre trop de pression et obliger leur enfant à rester six heures sur sa chaise. Un document pratique est téléchargeable sur le site de l’AVIF. Extraits.

1. Ne pas recréer à l’identique une école au sein de la maison

Il est inutile de maintenir les mêmes périodes horaires qu’à l’école, la matière transmise par les enseignants n’est pas aussi imposante. De plus, ce serait très lourd pour les familles. Il est aussi inutile d’inventer des récréations. «Beaucoup de parents sont stressés, car ils imaginent que si leur enfant n’est pas assis six heures par jour sur une chaise, il n’apprend rien. Alors que l’enfant apprend tout le temps. A la maison, c’est possible qu’il ait un rythme différent. Par exemple, ce matin, mon fils a voulu faire des fiches données par son enseignante de 6 h 30 à 8 heures. Ce n’est pas le rythme habituel de l’école, mais il a avancé sa matière», explique Carole Bagnoud. Par contre, si certains parents préfèrent garder le même rythme que l’école car cela leur paraît plus facile avec leurs obligations professionnelles, qu’ils le fassent. «Le principal conseil que je peux donner est: «Faites ce qui vous facilite la vie au maximum.»

 
2. Ne pas tenter de devenir le professeur de ses enfants

«Le Département de la formation a été très clair à ce sujet: les parents ne sont pas les enseignants, ils doivent donner une cadre», souligne Carole Bagnoud. «On coache, on donne un cadre, on essaie dans la mesure du possible de créer un environnement riche et on peut piocher dans tout ce qui est mis en place par les enseignants dont le travail est à saluer. Pour que l’enfant puisse apprendre, il faut qu’il ait de l’enthousiasme. A nous, parents, d’être à l’écoute de nos enfants quand ils sont motivés pour quelque chose. Essayez de rester le plus proche possible du rythme de votre enfant, cela vous permettra de faire moins d’efforts sur le long terme», ajoute Carole Bagnoud.

 
3. Encourager les aînés à aider leurs frères et sœurs cadets

Pour Carole Bagnoud, l’encouragement des enfants aînés envers leurs plus jeunes frères et sœurs «vient naturellement. Un aîné se sent valorisé s’il peut coacher un plus petit», souligne-t-elle. Et de donner l’exemple de son fils aîné en 3H ravi de pouvoir aider sa petite sœur en 1H.  «Il est tout content de pouvoir la soutenir. De manière générale, c’est très valorisant pour les grands. Ils se rendent disponibles spontanément pour montrer qu’ils savent.» Autre conséquence positive: la cohésion de la fratrie sera ainsi renforcée.

 
4. Apprendre oui, mais en gardant des moments de qualité

Il est conseillé de passer des moments de qualité avec les enfants, et pas seulement pour apprendre. «Il faut absolument privilégier l’être et non le faire. Si le programme de la semaine n’est pas totalement réalisé, ce n’est pas un drame», remarque Carole Bagnoud. «Ce serait dommage que tout ca devienne un stress et endommage les relations.» Cela peut être l’occasion pour les parents de découvrir d’autres canaux d’apprentissage par des projets, par le fait de faire la cuisine ensemble, de se raconter des histoires.

 
5. Encourager les enfants et leur faire confiance

Il est conseillé d’encourager les enfants pour les efforts fournis et de leur faire confiance. «L’enfant n’est pas une boîte que l’adulte est responsable de remplir. Il arrive avec plein de compétences. Si on lui donne l’occasion de les développer, il va le faire naturellement», explique Carole Bagnoud. Elle encourage aussi les parents à trouver des moyens pour que l’enfant se rende compte tout seul qu’il a fait juste. Il y a des moments où l’enfant peut s’occuper seul avec, par exemple, des audio-livres ou des bricolages de longue durée.

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