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Gens du voyage: «La problématique est là, coronavirus ou pas»

Yéniche suisse, Joseph Ostertag a pu poser sa caravane au bord d’un chemin de campagne à Lavigny. D’autres membres de sa communauté ont eu plus de difficultés que lui en ces temps de pandémie. Sans compter le coup d’arrêt de l’économie qui les a tous touchés.

03 juin 2020, 18:14
Albert Barras, médiateur pour les gens du voyage des cantons latins, déplore qu'il n'y ait toujours pas d'emplacement officiel pour les Suisses.

«J’aime bien ce coin et la vie sauvage. Je suis un Yéniche solitaire!» Joseph Ostertag, accompagné de son épouse Rosemarie, a posé sa caravane le long de la clairière qui borde le ruisseau Le Flumau, entre Lavigny et Etoy. Et pourtant, la vue n’offre pas un dégagement exceptionnel sur le Léman et les Alpes, et le chemin est très emprunté des promeneurs. «Cela fait trente-cinq ans que je viens ici et c’était déjà le cas auparavant avec mes parents. Le propriétaire de la parcelle nous a toujours laissés nous installer.»

Le Yéniche suisse de 63 ans fuit les grandes aires de rassemblement des gens du voyage. S’il ne trouve pas d’emplacement en pleine nature, il préfère aller dans les campings. Et se réjouit qu’ils rouvrent tout prochainement. Ne cherchant pas à se mêler avec les autres membres de sa communauté, il n’a pas eu à subir la difficulté, comme beaucoup...

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