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Brésil 2014: Ottmar Hitzfeld voit sa Suisse qualifiée

"Nous nous qualifierons mercredi. Je n'imagine pas que ce match contre le Honduras sera le dernier de ma carrière !" Au lendemain de la déroute contre la France, Ottmar Hitzfeld sonne la révolte.

21 juin 2014, 19:33
Le coach de la Nati Ottmar Hitzfeld ne veut pas terminer sa carrière sur le match contre le Honduras.

"Nous avons marqué quatre buts en deux rencontres. Nous marquerons contre le Honduras, affirme-t-il. Il y a quatre ans, le contexte n'était pas le même. Nous étions condamnés à nous imposer 2-0 contre le Honduras. Cette fois, une simple victoire sera suffisante." Dans son esprit, le sélectionneur de l'équipe de Suisse est convaincu que la France - qui a écrasé la Suisse 5-2 vendredi- ne perdra pas contre l'Equateur à Maracana au même moment. "Une victoire de l'Equateur serait un scénario horrible que je refuse de prendre en compte", glisse-t-il.

Comme il l'a d'ailleurs avoué, il y a des moments où l'entraîneur doit monter au front. Sa présence devant les micros après le naufrage de Salvador répond également à la volonté de "protéger" ses joueurs. Il s'est, ainsi, refusé à toute critique individuelle, notamment celle que l'on peut, que l'on doit, porter envers les leaders de l'équipe, Lichtsteiner, Inler, Behrami et Shaqiri.

A ses yeux, cette défaite est due avant tout aux deux buts inscrits coup sur coup par les Tricolores en début de rencontre. "Ces deux buts ont fait très mal, poursuit-il. Certains joueurs ont ensuite manqué de maîtrise nerveuse. Je ne les condamne pas. Je les comprends. J'ai été joueur avant d'être entraîneur. Ils voulaient gagner ce match même si les Français sont aujourd'hui redoutables. Ils excellent vraiment dans le jeu de rupture. On était plus ainsi plus près du 3-0 que du 2-1". Quand il est tombé juste avant la pause, Ottmar Hitzfeld et ses joueurs ont compris que la messe était dite.

"L'équipe va rebondir, assure-t-il. L'automne dernier, elle a su trouver les ressources normales pour s'imposer 2-0 en Norvège quatre jours seulement après le 4-4 incroyable de Berne contre l'Islande." A Oslo, Ottmar Hitzfeld n'avait pas vraiment modifié l'équipe qui avait lâché prise devant les Islandais. A Manaus, donnera-t-il une chance aux "naufragés" de Salvador de se racheter? "Je ne le sais pas encore, glisse-t-il. Je dois tout d'abord analyser le match de vendredi. Parler aux joueurs et bien sûr étudier le jeu du Honduras. Après, je trancherai. Il est capital de bien comprendre ce qui a pu se produire vendredi".

Ottmar Hitzfeld a expliqué le choix de remplacer Steve Von Bergen par Philippe Senderos et non pas par Fabian Schär par la faculté du Genevois d'occuper le poste d'axial gauche. "Si j'avais introduit Schär, j'aurais opéré en fait deux changements puisque Djourou aurait dû glisser de droite à gauche", précise-t-il. Par ailleurs, il a rappelé que l'équipe de Suisse défend en zone sur les coups de pied arrêtés en raison d'un certain déficit athlétique. "A part Djourou et Seferovic mais qui est un attaquant, nous n'avons pas beaucoup de grands gabarits dans cette équipe pour jouer l'homme à homme." Toutefois, le fait d'avoir concédé quatre buts sur des coups francs ou des corners lors des six derniers matches devrait ouvrir le débat sur la pertinence de ce choix.

Avant de quitter l'estrade pour rejoindre une équipe meurtrie, Ottmar Hitzfeld a tenu à rappeler son credo. "L'équipe jouera pour elle mais aussi pour tout un pays mercredi, lâche-t-il. Elle se qualifiera. J'en suis sûr. Une fois en huitième de finale, tout sera différent. La pression changera de camp." Mais pour l'instant, elle est bien là, énorme, sur les épaules d'une équipe qui tarde à justifier toutes les promesses qu'elle a pu susciter.

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