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Charlot, un mythe à l'épreuve du temps exposé à Evian

L'événement accueille plus de 200 oeuvres.

18 déc. 2011, 09:12
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Le "mythe Chaplin" s'expose à Evian. La ville française accueille depuis samedi une exposition retraçant le parcours du réalisateur au regard aiguisé, devenu une "icône" du cinéma muet grâce à Charlot, un vagabond poétique savamment imaginé.

L'événement accueille plus de 200 oeuvres, principalement des clichés noir et blanc parmi les 10'000 photographies déposées récemment par les descendants de Chaplin au Musée de l'Elysée de Lausanne, mais aussi des affiches originales, des extraits de films et des tournages personnels.

"Nous avons voulu montrer les coulisses de ce qui a construit le génie de Chaplin", explique Sam Stourdzé, directeur du Musée de l'Elysée et concepteur de l'exposition, visible jusqu'au 20 mai. Cette exposition permet de découvrir l'étroite relation qui lie le réalisateur britannique à son héros.

Comme dans cet étonnant film de famille où l'on découvre un Chaplin aux tempes grisonnantes imiter, en maillot de bain devant sa femme, la démarche de Charlot, de même qu'avec ces cartes de voeux familiales où il se met en scène avec malice devant le Manoir de Ban à Corsier-sur-Vevey (VD), qui fut sa dernière demeure.

Artiste "perfectionniste"

A l'image de ces troublants clichés où le réalisateur vêtu des apparats de Charlot a l'oeil vissé sur la caméra, l'exposition met en relief un artiste "exigeant" et "perfectionniste" qui n'hésite pas, dans "Le Cirque", à consacrer trois semaines de tournage à une seule scène, relate Charles Sistovaris, qui a conçu pour l'événement un abécédaire des oeuvres de son grand-père.

Acteur, réalisateur, producteur et compositeur de ses propres musiques de film, le cinéaste qui, avec Charlot, a réussi à créer "un personnage universel", voulait "tout diriger", explique la directrice de la société qui détient ses droits à l'image, Kate Guyonvarch.

"Très moderne pour son époque, Charlie Chaplin ne se contentait pas de faire rire et était très attentif au monde contemporain", retient Sam Stourdzé devant une affiche du film "Le Dictateur", sorti en 1940, qui témoigne de la clairvoyance d'un homme ayant pris "très tôt" position contre le fascisme.

Personnage en évolution

L'album inédit de la maison de production Keystone, dans lequel on aperçoit les prémices d'un Charlot antipathique et sournois, permet par ailleurs de mesurer l'évolution du héros à la moustache.

Pour preuve, ces photos du "Kid" où des "Temps modernes" qui décrivent un être "attachant et humaniste", "digne qu'elles que soient les circonstances", analyse M. Sistovaris. "Il a très vite compris qu'on ne pouvait pas faire rire en permanence et qu'il fallait de l'émotion et de la poésie", ajoute-t-il.

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