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Quand l’histoire se met à bégayer

17 mai 2018, 00:01
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Christian Petzold est sans conteste l’un des cinéastes allemands parmi les plus captivants du moment. A l’instar du très regretté Fassbinder, le réalisateur de «Fantômes» (2005) fouaille par films interposés les plaies mal suturées de l’histoire récente de l’Allemagne, en ranimant les miasmes mortifères de l’ex-RDA («Barbara», 2012) ou en restituant dans les ruines de l’immédiat après-guerre la dérive d’une jeune Juive défigurée à la recherche de son mari qui l’a dénoncée («Phœnix», 2015).

Vertige

Avec «Transit», adapté du roman de l’écrivaine Anna Seghers, qui a fui l’Allemagne nazie pour trouver refuge au Mexique, Petzold atteint à nouveau les sommets par l’entremise d’un chef-d’œuvre inconfortable, apte à nous troubler au plus haut point. Le vertige qui nous saisit à sa vision provient de l’idée, absolument saisissante, de transposer à notre époque la débâcle de 1940.

Imposture

Traqué par la police, Georg (Franz Rogowski, magnifique d’ambiguïté), un jeune exilé allemand, usurpe...

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