A Crashed Blackbird Called Rosehip. Sous cet étrange patronyme à rallonge se cache l'un des duos les plus intéressants de la scène musicale alémanique, saint-galloise pour le coup.
Batteur de renom ayant oeuvré avec de nombreuses formations telles que Stahlberger ou Kaltehand & Natasha Waters, Dominik Kessel mêle ici son talent à celui de la chanteuse- bricoleuse Marie Malou. La symbiose semble totale sur ce "Heroes Won't Work", où - à l'exception des deux voix égrénant des bribes d'amourettes déçues - on ne saura jamais qui fait quoi. Le digital et l'analogique, les cuivres et les percussions, un piano léger et un Moog souterrain se répondent indéfiniment. Et ses nombreux sons s'imbriquent pour créer un fond sonore plus dense que le silence d'une nuit noire, sur lequel vient se projeter l'image de rêves brumeux. Berceuses électroniques et krautrocks puissants oublient ici leurs structures pour former une plongée en eaux troubles,...