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Musique: jeune et talentueuse, Billie Eilish, fait main basse sur les Grammy Awards

Elle est jeune, talentueuse et a les cheveux verts. Billie Eilish a tout raflé lors de la cérémonie des Grammy Awards. Elle a remporté le prix de la meilleure chanson de l’année et celui du meilleur album.

27 janv. 2020, 08:35
Billie Eilish a réalisé le Grand Chelem aux Grammy.

A seulement 18 ans, Billie Eilish, avec sa pop iconoclaste et son univers sombre, a réalisé le grand chelem dimanche aux Grammy Awards. Elle a raflé le prix de l’enregistrement de l’année pour «Bad Guy» et celui de l’«album de l’année».

L’adolescente aux cheveux partiellement teints en vert a été sacrée «révélation de l’année» et «album de l’année», tandis que son titre «Bad Guy» a reçu à la fois le prix de la meilleure chanson et du meilleur enregistrement lors de la 62e édition des Grammy Awards. Elle est devenue la plus jeune artiste à avoir réussi un tel exploit depuis le début de la compétition.

 

«Je n’aurais jamais pensé que cela m’arrive, de toute ma vie», s’est-elle exclamée en venant recevoir sur scène son premier prix de la soirée. «J’ai grandi en vous regardant tous», a-t-elle lancé ingénument au parterre de stars présentes dans la salle.

 

Billie Eilish a aussi remporté le Grammy du meilleur album vocal pop, s’inclinant seulement face à l’exubérante rappeuse Lizzo dans la catégorie de la «meilleure performance pop solo». Grande favorite avec huit nominations, Lizzo est aussi repartie avec un prix pour sa performance de R&B sur «Jerome» et celui du meilleur album de musique urbaine contemporaine pour «Cuz I Love You».

 

Cérémonie dédiée à Bryant

Lizzo avait ouvert dimanche soir le gala rempli de paillettes et de stars en dédiant la cérémonie à Kobe Bryant, mort dans la matinée dans un crash d’hélicoptère avec sa fille de treize ans et sept autres personnes.

«Ce soir, c’est pour Kobe», a lancé la rappeuse avant d’entamer son numéro dans le célèbre stade Staples Center de Los Angeles, l’endroit même où Kobe Bryant a joué des années durant pour l’équipe des Lakers. Des centaines d’admirateurs, souvent en larmes, s’étaient rassemblés dans l’après-midi pour rendre hommage à Kobe Bryant à l’extérieur du stade.

 

La maîtresse de cérémonie de la soirée, Alicia Keys, a à son tour rendu hommage à la légende du basket-ball. "Nous ressentons tous la même tristesse en ce moment", a lancé la chanteuse. "Aujourd’hui, Los Angeles, l’Amérique et le monde entier a perdu un héros, a souligné Alicia Keys, avant d’entonner une version poignante de "It’s So Hard to Say Goodbye", accompagnée du groupe soul Boys II Men.

Grande bredouille

Donné ultra-favori pour l’enregistrement de l’année, le jeune rappeur Lil Nas X a dû se contenter d’une statuette pour le clip vidéo de son tube «Old Town Road» et pour le meilleur duo pop avec Billy Ray Cyrus.

Ariana Grande, en lice dans cinq catégories, repart bredouille, mais avec la reconnaissance de Billie Eilish qui a affirmé sur scène que la chanteuse méritait «plus que tout au monde» le prix de l’album de l’année pour «thank u, next».

La domination de Billie Eilish, et dans une moindre mesure de Lizzo, sur le palmarès 2020 consacre les nouvelles tendances musicales qui expérimentent et se jouent des catégories traditionnelles. Elle apaisera aussi sans doute les critiques qui trouvaient que les Grammy Awards privilégiaient les artistes masculins et blancs au cours des dernières années.

Accusations de harcèlement sexuel

Cela ne devrait toutefois pas suffire à faire totalement oublier les graves accusations de harcèlement et d’irrégularités portées contre les Grammy Awards par son ex-patronne, récemment suspendue de ses fonctions.

Deborah Dugan affirme notamment que son prédécesseur à la tête de la Recording Academy, Neil Portnow, a violé une artiste et que certains votes pour les nominations aux Grammy Awards ont été entachés par des «conflits d’intérêts». Neil Portnow et l’organisation ont catégoriquement démenti.

Outre l’hommage à Kobe Bryant, la 62e édition des Grammy Awards a aussi salué la mémoire de deux stars de la musique disparues, Prince et le rappeur Nipsey Hussle.

Usher a électrisé la salle et récolté une ovation debout pour son hommage à Prince, dont il a repris «Little Red Corvette», «When Doves Cry» et le tube planétaire «Kiss». Il était accompagné dans sa performance par une époustouflante FKA Twigs, avec lingerie affriolante et pole-dance, et la percussionniste Sheila E, protégée de Prince.

 

John Legend, le rappeur Meek Mill et DJ Khaled sont quant à eux montés sur scène pour une performance à la gloire de Nipsey Hussle, tué l’an dernier à Los Angeles et qui a reçu deux prix à titre posthume.

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