Hier encore, Marc Ridet était dans le Tamil Nadu, en Inde du sud, assistant à un festival de musique carnatique. De retour au quartier général nyonnais de la Fondation romande pour la chanson et les musiques actuelles (FCMA), qu’il dirige depuis 1998, ce personnage clé dans le développement de la pop-rock en Romandie depuis trois décennies ne trahit rien de sa fatigue. «Dès lors qu’il s’agit de parler de musique, vous savez…», s’amuse-t-il. La musique: c’est même la grande affaire de ce sexagénaire dynamique toujours déterminé à soutenir les jeunes talents régionaux et à participer au «décloisonnement des institutions».
«J’ai épousé une Suissesse, ce qui m’a d’abord fait emménager à Neuchâtel et Yverdon au début des années 1980, se souvient Marc Ridet. A l’époque, je partageais mon temps entre mon travail d’éducateur et une activité d’agent amateur. Je faisais ainsi jouer Sonic Youth ou Minimal Compact (ndlr: groupes de rock...