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Richard Millet ou l'apologie délirante

par Daniel Bujard

14 sept. 2012, 00:01
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Fallait-il écrire ce livre? Richard Millet - par ailleurs excellent lecteur chez Gallimard et découvreur de talents comme Jonathan Littell - auteur des "Bienveillantes", ou encore "Alexis Jenny", l'homme qui a signé "L'art français de la guerre", Richard Millet donc, devait-il signer ce "Langue fantôme" suivi de "Eloge littéraire d'Anders Breivik"? Oui, vous avez bien lu, des éloges littéraires pour un homme, responsable de la mort de dizaines de personnes lors des tueries d'Oslo et de l'île d'Utoya le 22 juillet 2011.

Avec son livre, Millet pose la question de fond, le problème central qui hante tout chroniqueur: pourquoi parler plus d'un ouvrage que d'un autre? Dans le cas de Millet, la chose est plus compliquée qu'elle n'en a l'air. Ne pas en parler, c'est en quelque sorte cautionner. En parler, c'est ajouter de l'huile sur un feu nauséabond. En effet, en tissant l'éloge d'Anders Breivik, Millet franchit le Rubicon...

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