Jean-Jacques herborisant

De la rencontre, vers 1762, avec le docteur Jean-Antoine d'Ivernois, médecin à Neuchâtel et naturaliste, va germer la passion de Rousseau pour la botanique : " Je n'ai plus que du foin dans la tête, je vais devenir plante moi-même un de ces matins, et je prends déjà racine à Môtiers " . En naîtra une huitaine de lettres adressées à une pseudo cousine, " persuadé qu'à tout âge l'étude de la nature émousse le goût des amusements frivoles, prévient le tumulte des passions, et porte à l'âme une nourriture qui lui profite " (Lettre première. Du 22 août 1771). Ces lettres, complétées d'un dictionnaire des termes botaniques, sont publiées en 1782. Désormais Rousseau collecte les plantes des endroits où il réside. Herboriste appliqué, il dispose avec goût, soins et propreté les plantes sur papier. Lecteur assidu des ouvrages de botanique de son époque et grand admirateur du classificateur suédois...