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Doomenfels fait un pas hors du cercle

26 nov. 2014, 00:01
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"Moniker"

Doomenfels (CH-Zurich), A tree in a field records

www.doomenfels.net

Du rock en dialecte zurichois, c'est possible! Doomenfels, c'est le projet de Dominic Oppliger, accompagné de son groupe qui compte entre autres Lukas Müller, bassiste de Fai Baba. "Moniker" est le quatrième disque du Zurichois à la voix d'outre tombe, enregistré en trois jours dans un vrai studio, contrairement à "Epilog", le précédent, qu'il avait enregistré dans une cave, sur une cassette. L'esthétique reste lo-fi (low-fidelity, "de basse fidélité", en opposition à hi-fi), même si l'enregistrement est irréprochable. Les chansons sont éclectiques, avec une touche de pop, quelques ballades intemporelles, et même une plage instrumentale psychédélique, intitulée "Aether".

Moniker est un disque qui s'écoute d'une traite. Les chansons s'enchaînent, avec leur lot de guitares fantomatiques et lancinantes, de basses sombres, d'accélérations rock et de rythmes à la fois riches et simples. Les paroles chantées en suisse allemand, d'une voix parfois haut perchée, donnent à ce rock-folk des sonorités irréelles. Les textes sont sombres et quelque peu surréalistes, ils évoquent toutes sortes de ruptures. Parmi les rares mots anglais que l'on perçoit, on semble entendre une référence à Can, dans la chanson "Vitamin D".

Il s'agit au final d'un album cohérent et sans prétention, aussi aérien que le visuel qui l'accompagne. Doomenfels mélange le rock et la chanson d'auteur, dans un dialecte malheureusement inaccessible au plus grand nombre. Mais c'est sans importance, car la musique est agréable.

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