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Rock n'Roll: Le musicien Urban Junior est la révélation suisse de ces derniers mois

Découverte d'un groupe de rock suisse-allemand d'une personne. Urban Junior est la grande révélation live de ces derniers mois en Suisse. Il voyage léger et pourtant sa musique, c'est du lourd!

22 oct. 2015, 15:00
Urban Junior, révélation rock suisse allemande de l'année 2015?

La Suisse allemande a produit beaucoup de rock intéressant ces dernières années. A commencer par Puts Marie à Bienne et Urban Junior à Berne.

C’est justement sur ce dernier que nous allons mettre le focus. Urban Junior est une rareté dans le paysage suisse. Son album "Music for the Asses" (référence au superbe album de Depeche Mode "Music for the Masses") est une bulle d’inventivité et de fraîcheur dans un monde musical pour jeunes et moins jeunes toujours plus segmenté et préfabriqué avec des courants comme l'EDM ou la J-Pop.

Urban Junior est le protégé du créateur de Voodoo Rhythm, Beat Zeller ou le Reverend Beat-Man (lui-même un One-Man Band) fan de rock et de blues, de punk et d'art absurde, avec un public déjà très fidèle de ses apparitions live.

Jeune d'esprit 

La musique de ce personnage qui a dépassé les 40 balais est agréable, directe et galvanisante. Le jeu de guitare, l'approche artistique, le mélange avec la batterie et les claviers, tout cela reste très jeune d’esprit et très riche. On appelle ça du rock ou du blues trash, à moins que ce soit de l’eletro trash, de la new wave death disco ou du punkabilly électrique… en gros c’est un mélange maousse, un beau bordel sonore que propose Urban Junior et on l’a vu avec les plus grands sur scène. Pêle-mêle, Iggy Pop ou G love & Special Sauce sans oublier le grand Jon Spencer et son Blues Explosion.

Urban Junior est donc un One Man Band, comme on dit, qui fait tout musicalement et qui bricole le reste de son art dans son coin avec peu de rapport à l'extérieur (un producteur par exemple), un touche-à-tout digne des plus beaux artisans du "Do It Yourself" comme Daniel Johnston ou Joseph Arthur dans des genres voisins. Il a semé ses petites bombes punk artisanales pied au plancher (en appuyant sur ses pédales d'échantillonage) au dernier For Noise dans un chaotique et foutraque cérémonial hilarant.

Même s'il s’agit d’un chanteur qui n’est plus si junior si l’on en croit les références punk cachés dans les recoins de ses compos, l’âge mental du capitaine de ce navire un peu branlant est bien plus jeune que celui d'un Justin Bieber. Sa musique fait vraiment l'effet d'une première cuite: on ne sait pas où on est exactement, ça tourne, on sent qu'on pourrait se faire mal voir mais personne n'en a rien à fiche.

A l'écoute des morceaux du Suisse allemand, on se plaît à croire à une scène suisse, toujours plus originale qui s'exporte.

Rythme binaire à la White Stripes

Ces clips qu'il distille sur la toile régulièrment sont des petits bouts de liberté textuelle, de licence poétique, de vision très rigolote et dérisoire de notre beau pays avec les mythiques "Hot Shit From Switzerland" ou une chanson absurde entonnée avec des enfants.

"Ha Ha Ha Ha" rappelle la rythmique binaire de The White Stripes. La recette d’Urban Junior est simple, des mots en anglais basique qui frappent, un rythme de batterie tout aussi percutant et la recette prend plutôt bien en concert. Jugez-en par vous-même avec cet extrait de son concert à Lausanne.

Et voici comment Urban Junior communique avec le public de For Noise acquis à sa cause, en se remémorant des concerts dans des squats de la région, un punk on vous dit.

 

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