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De Prangins à l'Australie: grandir en voyageant

Voilà quelques jours que mon ami Fabien est retourné en Suisse. Ça me fait de la peine mais en même temps, je l'envie un petit peu. Retrouver sa famille, ses amis, ses repères... Le confort d'un canapé en regardant un film, se faire comprendre à 100% par les commerçants, les petits plats cuisinés de maman et regarder d'abord à gauche avant de traverser la route.

10 avr. 2015, 14:45
Les rencontres, le plus précieux trésor d'un voyage.

Devoir remettre des vestes au mois de mars alors que l'on a passé tout l'hiver en t-shirt ça ne me motive pas plus que ça. La semaine qui vient de passer, j'ai vécu avec trois amis français dont l'un a un petit studio et à qui le propriétaire ne lui demande pas de loyer (petit veinard).

Le changement de rythme a été radical; dorénavant les heures de sommeil se trouvent entre la matinée et l'après-midi. J'ai vu autant de fois le jour se lever que j'ai vu la nuit pointer le bout de son nez avec un petit air de "tu vas passer les 8 prochaines heures à danser et à profiter de la vie nocturne de Sydney mon coco".

La plage me manque un peu mais il faut dire que l'automne arrive gentiment et avec lui les jours se rafraîchissent en amenant parfois quelques gouttes de pluie. Je reste à Sydney encore quelques jours pour profiter de ma bande d'amis d'ici ici et pour avoir le temps de préparer la suite de mon voyage qui se fera plus au nord afin de retrouver un peu de chaleur.

Depuis mon départ, j'ai eu l’occasion de prendre du temps pour moi, de rencontrer de nouveaux lieux ainsi que de nouvelles personnes, toutes différentes et pourtant toutes animées par une même passion, celle de la découverte.

L'une des raisons qui m'ont poussé à partir, c'est que je voulais savoir comment étaient les gens de l'autre côté de la planète, si l'herbe était plus verte chez le voisin, si les gens me traiteraient différemment sans connaître mon passé, si le fait de parler des langues différentes allait nous éloigner et si les gens s'apitoyaient sur leur sort.

C'est depuis mon arrivée que mon regard a vraiment changé. J'ai arrêté voir et j'ai commencé à observer. Je me suis rendu compte qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous les mêmes. Famille, boulot, amour, finances, santé: on a tous quelque chose qui ne va pas, on souffre et on ne sait pas le gérer. Au final, c'est pour ça qu'on se retrouve à des milliers de kilomètres de chez nous, on veut voir si c'est mieux ailleurs. Alors que non. Mais la vraie différence, c'est que lorsqu'on voyage on rencontre des gens qui sont prêts à nous écouter car ils ont vécu les mêmes choses.

La plus belle vertu qui gagne chacun d'entre nous lorsque l'on voyage, c'est l'entraide. C'est peut-être la seule que l'on retrouve chez la quasi-totalité des gens qui voyagent. Car chacun d'entre nous, après avoir roulé sa bosse sur les routes pendant quelque temps, a connu son lot de galères, mêmes minimes, et sait apprécier une main tendue au bon moment.

Un bout de canapé alors qu'on s'apprête à dormir sur la plage faute de moyens, un repas lorsque la banque nous annonce que l'on est à découvert, une épaule lors des moments difficiles, un endroit pour stocker ses valises en attendant de trouver mieux, un sourire qui illumine une journée. Et tout ça, de la part de personnes que l'on ne connaît presque pas et qui n'ont pas forcément beaucoup plus à offrir. Et c'est ce qui donne toute la beauté à ces gestes.

Je me sens grandi, j'ai de nouvelles ambitions et le poids de tout ce que je portais sur le dos s'est allégé.
Une chose est sûre le Nicolas qui rentrera en Suisse ne sera pas le même que celui qui est parti.

 

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