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De l'accident à la diffusion en radio, il ne faut que quelques minutes

Info-trafic: au service de l'automobiliste pour éclairer sur la situation réelle de la circulation.

15 oct. 2014, 00:01
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Vous écoutez tranquillement la musique qui passe à la radio ou le conférencier expliquer l'évolution du conflit israélo-palestinien quand, soudain, tout s'arrête: en lieu et place, un "jingle" qui annonce une perturbation routière sur l'A1. Puis la musique reprend. Cette scène se produit parfois jusqu'à 20 fois par jour. Mais ce qui est un cauchemar pour les mélomanes est aussi un fier service rendu aux utilisateurs des voies de transports.

 

Vérifier les sources

 

C'est à Bienne, dans les locaux de Via Suisse, que toutes les données sont centralisées. Là, une vingtaine de personnes travaille à mettre à jour en temps réel les informations sur le trafic, de sorte qu'elles soient communiquées aux automobilistes le plus rapidement possible. "Nous avons deux sources d'information: la première, c'est la police, qui aussitôt sur les lieux d'un accident nous en informe; la deuxième, c'est l'automobiliste lui-même" , détaille Jessica Ladanie, rédactrice à Via Suisse. Evidemment, il faut aux "rédacteurs" de l'entreprise aussitôt vérifier l'information avant de la communiquer plus loin. "Quand il n'y a qu'un appel pour un événement, nous appelons la police pour nous assurer que l'information est valable. Quand il y a deux ou plusieurs appels différents pour un même événement, nous communiquons directement."

Il faut en général une petite dizaine de minutes pour que l'information soit transmise aux radios et applications numériques. Sauf dans les cas urgents: "En cas de contresens sur l'autoroute, nous mettons en moyenne 1 minute pour donner l'alerte." Vérifier l'information, donc, pour éviter les canulars. "Ça existe, oui, particulièrement en été. On ne peut pas vraiment l'expliquer, si ce n'est que les gens sont en vacances et qu'ils ont le temps pour faire ce genre de blagues..." Pas de canular, mais tout de même une litanie parfois humoristique d'objets ou d'animaux perdus sur la chaussée.

Mais avant d'arriver à l'antenne, encore faut-il aux journalistes et animateurs radio réceptionner l'information par e-mail et en déterminer l'urgence. "Il y a des informations que nous sommes obligés de passer rapidement" , explique Paige Revillard, secrétaire générale de l'actualité à la RTS. Il s'agit alors de quelques secondes avant que l'auditeur ne soit informé. "Nous avons des systèmes d'alarme. Si c'est urgent, nous interrompons immédiatement les programmes."

Les animateurs, eux, sont drillés: pas question de prendre les choses avec légèreté. "Il s'agit de notre devoir d'informer, c'est donc très sérieux" , poursuit Paige Revillard. Reste une question: l'info-trafic chamboule-t-elle toujours la grille des programmes ou peut-on l'anticiper? "En règle générale, nous avons toujours une petite séquence, dans l'émission, prévue pour une info-trafic", continue la responsable. Et quand il n'y a pas d'information à communiquer? "Il est tout de même important de dire aux auditeurs que le réseau ne connaît aucune perturbation. Il s'agit d'un rendez-vous fixe." Un rendez-vous souvent sponsorisé par des annonceurs, qui ne comprendraient pas qu'on ne passe pas leur publicité à l'antenne. Même quand rien n'arrive. RODOLPHE HAENER

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