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La trentième vignette autoroutière est en phase d'impression

Depuis 1985, pour rouler sur une autoroute suisse, le véhicule doit être muni d'un autocollant coloré.

20 août 2014, 00:01
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Jusqu'en 1985, en Suisse, le mot vignette rimait surtout avec les petits autocollants Panini à coller dans un album. Mais depuis l'acceptation, en février 1984, par le peuple et les cantons suisses (53% de oui), d'une taxe annuelle par véhicule pour utiliser l'autoroute, c'est bien ce petit autocollant carré qui orne nos pare-brise qui s'est arrogé ce nom dans le langage des automobilistes suisses.

Depuis le 1 er janvier de l'année suivante, chaque véhicule et remorque doit être muni de la vignette pour circuler sur la majorité des autoroutes. A son introduction, l'autocollant annuel coûtait 30 francs. "En 1994, ils étaient 68,8% à se prononcer non seulement en faveur du maintien de la redevance autoroutière, mais à également accepter l'augmentation de son prix, qui passa de 30 à 40 francs" , rappelle "Forum D.", le journal de l'administration fédérale des douanes (AFD).

Cette entité gère la fabrication des vignettes. Mais son service de communication se borne à répondre par écrit, en nous renvoyant vers les articles parus dans leur publication. Le 24 novembre 2013, les Suisses ont par contre refusé à 60,5% l'augmentation du tarif à 100 francs.

Si le prix a augmenté, le design n'a presque pas changé. Un concours organisé en 1994 a vu plusieurs entreprises présenter un modèle. Celui toujours en vigueur "a été retenu en raison de sa simplicité et de son design" , répond l'AFD. Si la forme n'a quasi pas bougé, les couleurs varient à chaque millésime. L'an prochain, le 15 sera inscrit en violet sur jaune. Ce fond a déjà été utilisé en 1993, 1998, 2003 et 2008, mais il faut remonter à 1987 pour le voir combiné à des chiffres violets. La toute première, en 1985, était violette avec les chiffres en jaune. Le graphiste, en collaboration avec la Direction générale des douanes, veille à ce que la vignette offre une bonne visibilité et "que les couleurs utilisées soient différentes de celles de l'année précédente" . Durant deux décennies, quelque 5 millions de vignettes par an étaient éditées, avant de passer à 8 millions en 2006 et aujourd'hui à environ 10 millions. L'impression débute déjà en été.

 

Décourager les faussaires

 

Dans une interview accordée, en 2010, à "Forum D.", Beat Rohner, alors responsable de l'édition de la vignette, explique qu'en 1999, un faux filigrane a été intégré, "afin d'ajouter un élément de sécurité" . En 2008, "les chiffres étaient pour la première fois transparents, et, un an plus tard, nous sommes passés de la découpure en forme de croix à la découpure en cercles" . Ces modifications ont pour but de lutter contre la falsification. "Les cas de vignettes manipulées ou falsifiées sont dénoncés au Ministère public de la Confédération" , précise l'AFD.

Ce précieux autocollant n'est pas à l'abri des failles. En 1995 et 2005, la colle ne tenait pas. Il ne semble pas toujours évident de trouver le bon dosage apte à résister à des variations de températures oscillant entre -30°C et +80°C. Sans oublier que l'étiquette doit pouvoir être facilement retirée une fois obsolète. Car aucun objet placé sur le pare-brise ne doit entraver le champ de vision du conducteur. FMO

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