Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Rendez-vous quotidiens sur l'A1

Un bout de route en compagnie d'un frontalier familier de l'autoroute.

05 nov. 2014, 00:01
data_art_8548946.jpg

morges@lacote.ch

"Tu vois, il est 17h30 et on roule déjà à tâtons" , se désole Alexandre, usager régulier de l'autoroute A1. Nous vivons un jeudi de fin d'octobre, dans une voiture familiale immatriculée en Haute Savoie. Le conducteur a la trentaine, il travaille à L'Isle et vit à Thyez (74), en France voisine. Tous les jours c'est le même rituel: pour commencer le travail à six heures cinquante, il passe la douane de Bardonnex à six heures. Un rapide calcul démontre que les trois quarts de son trajet tiennent sur cette autoroute à la solide réputation de bouchons quotidiens. "Le matin, c'est assez dégagé et je n'ai pas de problème. Pour rentrer, c'est une autre histoire!" , confesse-t-il.

A l'entrée de l'A1 de Morges en direction de Genève, nous roulons déjà en accordéon. Ce soir, il a fait une exception pour nous prendre en route, car d'habitude, il commence son parcours autoroutier à Rolle, une astuce qu'il défend bien: "C'est toujours très critique entre Morges et Aubonne, il y a souvent des accidents et des ralentissements conséquents, je l'ai appris à mes dépens."

Depuis quatre ans qu'il fait ce trajet, Alexandre connaît les endroits stratégiques et l'emplacement des radars n'a plus de secrets pour lui. "Il y en a environ tous les cinq kilomètres. Au niveau sécurité, la police est au taquet et ce n'est pas plus mal" , continue-t-il .

 

Voiture préférée au train

 

Malgré un temps d'attente souvent incertain, il ne se plaint pas de son itinéraire. En sens inverse, les automobilistes sont à l'arrêt net d'Aubonne à Morges. Ce tronçon, il l'a déjà expérimenté et se félicite de ne pas être à leur place. "C'est tous les soirs que je vois cela, ils doivent vraiment être sur les dents" , explique le pendulaire.

En quelques années, Alexandre a remarqué que le trafic autoroutier s'est encore plus densifié. Malgré tout, les automobilistes n'ont pas l'intention de laisser leur voiture au garage. "J'ai vraiment pesé le pour et le contre. Le train ou le bateau ne me permettaient pas d'arriver à l'heure au travail. Aussi, j'aurais perdu énormément de temps dans les changements de correspondances. De plus, parquer une voiture près de la gare à Genève est bien téméraire et très coûteux. Je n'ai pas d'autre choix que de prendre ma voiture." Toutefois, s'il prend en compte les entretiens pour le trajet, la vignette autoroutière et le coût de l'essence, Alexandre ne débourse pas moins de 800 euros mensuels pour son véhicule. Le choix du moyen de transport n'est pas anodin, il précise que même si le Renault Espace paraît lourd et bruyant, sa consommation autoroutière est moindre par rapport aux autres automobiles.

 

La voix de la radio

 

Egalement toujours à l'affût de l'actualité autoroutière, le Savoyard a ses préférences radiophoniques. Il confie que Couleur 3 et LFM ont de bonnes informations en temps réel et que la musique lui plaît; des compagnes de route régulières qui l'aident à prendre son mal en patience. "Je ne sais jamais quand j'arriverai à la maison le soir, au mieux je mets une heure dix. En cas de bouchons, en y ajoutant une mauvaise visibilité et un temps hivernal qui empêchent une bonne conduite sur l'autoroute, je peux mettre jusqu'à trois heures quarante-cinq" , dit-il.

L'A1 est bien entretenue, il faut l'avouer. De plus, le fait qu'un axe routier de cette taille enrichisse son voyage l'arrange pour parcourir les 220 kilomètres qu'il accomplit quotidiennement. S'il n'a jamais vécu de grosse frayeur sur ce tronçon, il reste néanmoins témoin d'agissements peu orthodoxes qu'il traduit par une envie pressante de rentrer chez soi. "Je trouve scandaleux que des gens prennent la voie d'urgence en cas de forts embouteillages; je suis aussi vite agacé par les dépassements par la droite. Ces choses sont encore bien courantes" , raconte Alexandre.

Mauvais exemple aujourd'hui, nous arrivons à Genève-Aéroport à 18 heures, il nous a fallu, donc, trente-cinq minutes à une vitesse moyenne de 100km/h pour relier Morges à la Cité de Calvin.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias