Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Sur l'autoroute, ça en jette

Le ramassage des déchets est quotidien pour les cantonniers.

17 sept. 2014, 06:10
data_art_8393645.jpg

sguggenheim@lacote.ch

C'est un grand bazar à la déchetterie du service de l'entretien de l'autoroute à Bursins. Les bennes y regorgent d'objets hétéroclites et surprenants: vélos, machines à laver, écrans d'ordinateur ou matelas, tombés du toit de véhicules, en particulier le premier jour du week-end. "On surnomme le samedi la journée Ikea! Ces soirs-là, on trouve régulièrement sur l'autoroute des matelas ou d'autres mobiliers, tombés d'une voiture , confie Marc-André Luy, responsable d'exploitation Région Ouest du centre d'entretien de Bursins.

En 2013, les cantonniers de la Région Ouest ont ramassé pas moins de 115 tonnes de matériaux sur l'A1 et sur les routes cantonales de La Côte. Et il est plutôt rare que les propriétaires viennent réclamer les objets perdus. Sans doute préfèrent-ils jouer profil bas, étant donné qu'ils sont passibles d'une amende.

 

Points noirs pour la faune

 

"Des contrôles de tronçons sont effectués une fois par jour sur les routes cantonales et l'autoroute pour ramasser les gros objets ou les cadavres d'animaux." Tous les déchets ainsi collectés sont acheminés à la petite déchetterie du centre d'entretien où ils sont triés. "Nous ne tenons pas de registre sur les endroits où les objets sont tombés. Par contre, nous recensons les lieux où l'on ramasse des animaux morts. Nous transmettons ces listes au garde faune qui détermine ainsi les zones à risque et propose des mesures d'amélioration. Il est rare que nous trouvions d'autres bêtes que des renards ou des blaireaux." Ces cadavres d'animaux ne sont pas déposés à Bursins, mais directement au centre d'équarrissage du site de Valorsa, à Penthaz.

 

La taxe au sac a intensifié les dépôts sauvages

 

A la déchetterie du centre d'entretien, on ne trouve pas seulement les chargements perdus sur l'autoroute, mais également des objets déposés de manière sauvage sur les aires de repos ou de ravitaillement par des automobilistes indélicats. C'est le cas, par exemple, d'imprimantes, de fours à micro-onde, de frigos, d'écrans mais aussi de pneus en quantité impressionnante. "Au mois de janvier, lors de l'introduction de la taxe au sac, les gens jetaient par la fenêtre de leurs voitures des poubelles en plastique noir sur la bande d'arrêt d'urgence", raconte Marc-André Luy. Par la suite, la situation s'est normalisée.

Dans le même temps, afin de lutter contre le dépôt de déchets sauvages, les poubelles ont été changées sur les aires d'autoroute, de manière à ce qu'il ne soit plus possible d'y glisser un sac d'ordures ménagères. Cela n'exonère toutefois pas les cantonniers de la besogne de vider quotidiennement les conteneurs des aires de repos. Rien qu'à Bursins, on en recense une centaine.

 

Au service de la police

 

C'est également au centre de Bursins que sont entreposés les panneaux et poteaux, arrachés et endommagés lors d'accidents sur l'autoroute, en attendant d'être expertisés par les assureurs. "Nous travaillons en étroite collaboration avec la police lors d'accidents sur l'autoroute. Nous pouvons intervenir 24 heures sur 24 durant toute l'année. Notre temps de réaction est de 30 minutes, dès que la police nous appelle, que ce soit pour verser des absorbants d'hydrocarbures sur le lieu d'un accident, pour ramasser les déchets qui y sont liés ou pour récupérer un objet encombrant tombé sur la chaussée qui aurait été signalé au 117."

En revanche, les véhicules accidentés ne passent pas par Bursins, mais sont pris en charge par des dépanneurs privés.

Outre le ramassage des déchets, les employés du centre de Bursins sont chargés de nettoyer l'autoroute, d'en entretenir les canalisations, de tailler les buissons et de tondre le gazon des aires de repos et de ravitaillement.

"Les déchets verts ligneux sont broyés sur place et transformés en copeaux. Le chauffage de notre complexe à Bursins en engloutit 350 mètres cubes par an." Les autres déchets verts sont mis au compost. Quant aux boues de curage des canalisations, elles finissent dans une benne filtrante, avant d'être envoyées à l'entreprise Cridec, spécialisée dans le traitement des déchets spéciaux.

Trois à quatre fois par année une campagne de nettoyage pour les petits déchets est organisée en complément au balayage régulier des chaussées. C'est le prix à payer pour conserver une autoroute propre en ordre.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias