Il y a d'abord les épisodes à ranger finalement au rang de l'anecdote. Les deux protêts déposés par Julie Le Bris, à la suite d'erreurs arbitrales (deux points an nulés car les lancers francs étaient exécutés par le mauvais Nyon nais puis la balle rendue à Aarau; situation pratiquement similaire de l'autre côté ensuite). Les palabres, la tension, l'intensité, l'incertitude: le choc au sommet, samedi à la salle Telli, avait de quoi tenir en haleine.
Il y a ensuite ce succès (97-92), en rien anecdotique. Tout bonnement géant, le BBC Nyon est revenu de tout. Déchiqueté par des paniers primés (52-36), le club du Rocher paraissait touché coulé. Aarau, réglé comme du papier à musique, chantait une agaçante mélopée. Julie Le Bris a alors cassé cette irritante mélodie. " Jamais elle ne nous avait remués à ce point ", rapportera Valentin Zaninetti. " C'était lors du temps mort avant la pause, après je me suis un peu calmée ", ap puie ra la coach. Il fallait vidanger une défense laxiste. Ajustement par faitement réussi. Les Vaudois, re fusant la défaite, ont resserré leur garde, grignotant leur retard petit à petit. Preuve que leur combativité n'avait rien de démodé. " On a mis la balle où il faut ", dira alors la coach nyonnaise, à propos d'une fin de partie au coude à coude.
Monsieur "Zivko"
il y a enfin Monsieur Srdjan Zivkovic. Le Serbe (31 points, dont six paniers à 3 points sur neuf tentatives) a joué de toute son expérience et de son adresse pour enfoncer Aarau. Alors que les Argoviens, rejoints, avaient repris sept points d'avance à 3' de la fin (89-82), "Zivko" a aligné les paniers primés, la faute en sus. L'homme n'a ensuite pas craqué sur la ligne. " Srdjan a été tout simplement monstrueux , reconnaît Julie Le Bris, souriante. Nous avons vraiment fait un gros match offensif! "
Bingo! Banco! Invaincu en novembre, et profitant de la défaite de Vevey contre Chêne, Nyon prend désormais la tête du classement. En patron. " Il faut désormais assurer contre Martigny samedi, puis Berne. " Au rythme où marche le club du Rocher, rien ne semble pouvoir l'arrêter. D'autant plus s'il a décrété un haro sur la défaite.