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Une année dans le même panier

Le chemin de Valentin et Julien Erard se croise au sommet de la LNB.

29 déc. 2014, 00:01
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Le Rocher, fin de journée: les jeunes du BBC Nyon et les filles du Nyon Basket Féminin suent, s'emploient; les baskets crissent sur le parquet. Valentin et Julien Erard viennent à la salle, une fois n'est pas coutume , en civil. Mer credi, leur seule soirée "off". Les deux jeunes de Saint-Sulpice jonglent avec un quotidien chargé, agenda minuté. " La semaine, c'est vraiment dur: on prend nos affai res, le train, et direction la salle après le boulot ", expose Valen tin, 21 ans, l'aîné, joueur du BBC Lausanne travaillant à Eysins. " Nous n'avons pas beaucoup de temps li bre, il a fallu prendre le rythme, c'est une habitude ", rajoute le cadet.

Julien, 19 ans, en dernière an née d'apprentissage, dribble et s'épa nouit au BBC Nyon. Sa pre mière expérience en LNB, niveau où il retrouve son frère comme ad versaire. Une situation particulière, forcément, sans verser dans la démesure. Les frangins Erard ne sont pas du genre à en faire des tonnes. " On ne se taquine pas trop à ce sujet; la semaine avant notre match, on ne se parle pas trop, on est davantage à récolter des in fos, même discrètement ", dit Ju lien.

A ses côtés, Valentin esquisse un sourire, confirme et développe: " S'affronter, c'est spécial. Je ne suis pas sûr qu'on ait cru un jour qu'on jouerait l'un contre l'autre en LNB , confie-t-il. Ce sont des rencontres sensibles , évidemment, des ren con tres qu'on ne veut pas perdre ."

 

Le titre avec Lausanne

 

Le 8 novembre, Nyon a gagné à domicile (91-79). Le 20 décem bre, pour le dernier match avant les fêtes, Lausanne a froidement remis les pendules à l'heure (86-57). Cette partie, Valentin Erard ne l'a pas disputée. Depuis mi-décembre, en mal de temps de jeu dans la capitale olympique, le jeune Vaudois a également re joint l'effectif de Morges (1 re ligue), une entité partenaire du club de la Vallée de la Jeunesse. Beauso bre, Valentin Erard con naît bien.

Il y a fait ses débuts, chez les benjamins. Par la suite, un passage à DEL, un autre à Renens, puis di rection Pully et la LNB. Deux saisons avant de transiter à Lau sanne, l'hiver dernier. " Ran doald Dessarzin (ndlr: le coach lausannois) m'a proposé de venir; et de mon arrivée à la fin de la saison, nous avons vécu une sacrée pé riode, en ne perdant qu'un match ", savoure l'aîné des deux frères. Au bout de cette chevauchée, le titre de LNB, acquis contre Swiss Central. " Un moment spécial, fort. " Le petit frère admire: " C'est bien pour lui, bien de changer, il a fait le bon choix. "

 

Le haut du tableau

 

Julien vit une situation quel que peu semblable. L'apprenti s'aguerrit, progresse. " Je le laisse faire sa propre expé rience, découvrir tout seul ce ni veau de jeu ", commente son frère. A Nyon, le cadet, après une saison avec les M23 (1 re ligue), sort du banc. Julie Le Bris, la coach, lui a cependant offert 8' par match, en moyenne, sur cette première partie de saison. Comme Lausanne, en tête ac tuellement, Nyon joue le haut du tableau. Le club du Rocher, leader en no vem bre, pointe aujourd'hui au 3 e rang. " Ces résultats s'avèrent davantage une motivation qu'une pression. Au début, je ne pensais pas qu'on aurait été aussi bien au clas sement , lâche Julien. Mainte nant, il faut rester modeste, la saison est loin d'être finie... "

Tous deux espèrent accrocher le bon wagon, ce top 4. Cela cons tituerait une belle fierté pour cette famille de basket. Il ne pouvait en aller autrement: Valentin et Julien "de vaient" tomber dans le même pa nier. " No tre grand-père, nos oncles, notre père - entraî neur, il nous a poussés dedans - ont pratiqué ou pratiquent ce sport ", assurent-ils. Entre frères, la compét' n'est pas permanente, mais presque. " C'est clair , tacle gentiment Valentin. Sur tout quand Julien venait me dire qu'il avait gagné la Coupe vaudoise alors que pour ma part, j'avais toujours perdu en finale... "

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