Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dix minutes pour refaire le monde avec Hathors

Le trio de rockeurs de Winterthur était de passage mercredi au Caribana Festival. L’occasion de parler avec eux du rock, de la société et de leur nouvel album.

08 juin 2017, 16:03
De g à d: Raphael Peter, Marc Bouffé et Terry Palmer du groupe de rock Hathors

À la croisée du punk, du grunge et du métal, le trio winterthourois transpire une énergie brute et incarne l’esprit du rock. Quelques heures avant leur concert, les musiciens se sont assis quelques minutes avec nous pour refaire le monde, juste après avoir pris un malin plaisir à poser devant notre objectif. Rencontre

Ce n’est pas la première fois que vous venez jouer en Suisse Romande. Vous sentez-vous comme chez vous?
Terry Palmer (basse):
Oui, nous sommes déjà venus plusieurs fois à Genève et dans les festivals comme Paléo et Montreux Jazz. On venait plus souvent à nos débuts, en 2011. On est tellement bien accueilli ici. On nous traite comme des rois. Peut être trop (rires).

Votre troisième album s’appelle «Panem et Circenses», ce qui veut dire «du pain et des jeux.» Quel est le secret derrière ce titre?
Marc Bouffé (chant, guitare):
C’est un titre qui vient de la littérature à l’époque de l’Empire Romain. Il suffisait de donner du pain et des jeux au peuple pour le garder docile et éloigné de la réalité. On est très touché par les écarts de richesse et de nourriture dans le monde. Tout l’album parle de ces contrastes et de l’indifférence générale des plus aisés par rapport à cela. C’est critique, mais pas spécialement pessimiste.

Pour l’exprimer, vous utilisez une musique brute, sans concession, parfois extrême. Elle rappelle l’esprit du rock dans les années 1960-70…
Marc:
Cette époque représente la naissance du rock et du hard-rock. Elle a forcément une influence sur tous les groupes de rock d’aujourd’hui.

Terry: C’est peut être une manière de se raccrocher à quelque chose, de savoir où sont les racines de notre musique.
Marc: Il y a une fascination pour ce que cela représentait, c’était une véritable révolution.

Est-il plus difficile d’être révolutionnaire aujourd’hui?
Marc:
Non, je ne pense pas. On est dans une période qui prépare une révolution. Il suffit de regarder le nombre de gens dans le monde qui descendent dans la rue pour protester contre leurs gouvernements. Notre monde évolue beaucoup, nous sommes en pleine phase de transition.

Cela suffit-il à garder un esprit rock?
Raphael Peter (batterie):
Le rock’n’roll est un sentiment, un état d’esprit. Sois tu l’as en toi, sois tu ne l’as pas. Pour moi, il représente la liberté. À l’époque, c’était la naissance d’un mouvement, d’un style de musique. C’était énorme, tout le monde écoutait du rock. Aujourd’hui, si l’on regarde les charts, on voit que c’est moins à la mode. On joue pour un public de niche…

Pourtant, il existe encore beaucoup de groupes de rock. Comment se démarquer?
Marc
: La seule chose à faire est d’être soi-même, aussi extrême que possible. À ce moment là, ce sera original.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias