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Le groove sous toutes ses couleurs

La plage de Crans-près-Céligny a oscillé entre concerts pop, reggae, jazz et hip-hop, samedi soir, dans une ambiance familiale. Récit d’un programme éclectique.

11 juin 2017, 11:52
Entre les harmonies vocales, les percussions et le violoncelle, L.E.J a trouvé la recette miracle

Après un vendredi majoritairement adolescent, qui a réuni les fêtards sur un dancefloor géant, le Caribana a rehaussé le niveau musical d’un cran. Entre la chaleur du reggae, le dynamisme de la pop juvénile, le charme du jazz et les beats contagieux du hip-hop, l’affiche éclectique du festival a fait la part belle au groove samedi soir. Sur la plage de Crans-près-Céligny, les familles ont profité de la nuit la plus chaude de la semaine au rythme des concerts.

Alors que les Nyonnais de Holax, grands gagnants du tremplin #Résonnances, ont eu le privilège d’ouvrir le bal aux alentours de 19h sur la scène du lac, les premiers accords reggae se font entendre. Yanis Odua et son groupe Artikal Band séduisent déjà petits et grands avec leur musique positive. Grâce à un show bien rodé et un son impeccable, le Français, généreux et motivé, transmet une énergie bienvenue pour débuter la soirée. Si il n’échappe pas à certains clichés du reggae (jusqu’à sortir les drapeaux rouge jaune vert), le chanteur s’inscrit indéniablement dans le haut du panier du genre.

D'inconnues à nouvelles stars

Quelques minutes devant la chanson francophone un peu trop gentillette des Valaisans de Macaô, et voilà le parterre de la grande scène qui se remplit à vue d’œil avant la venue des nouvelles stars. Inconnues il y a encore deux ans, Lucie, Elisa et Juliette (L.E.J) se sont propulsées sur le devant de la scène avec leurs medleys des hits planétaires publiés en vidéo sur Youtube. Entre les harmonies vocales, les percussions et le violoncelle, L.E.J a trouvé la recette miracle pour se démarquer. Voilà d’ailleurs que les trois françaises apparaissent perchées sur un podium en frappant énergiquement des tambours, avant de reprendre les tubes de Major Lazer, Macklemore, Muse, Eminem, Black Eyed Peas ou encore System Of A Down. Le show mérite encore un peu de travail, mais le trio fait un carton. Tonnerre d’applaudissements.

Une autre voix féminine plus séduisante s’empare à présent de la deuxième scène. Dans sa longue robe noire, la charmante Ira May présente ses compositions pop teintées d’harmonies jazz calibrées pour la FM. Entre Joss Stone et Amy Winehouse, le timbre soul de la Bâloise envoûte le public avant d’entonner le refrain de «Ready Or Not», tube incontournable du groupe Fugees, en hommage à son compositeur qui se fait attendre du coté du port.

Showman imprévisible

Wyclef Jean fait sa star. Une basse, une batterie et un DJ nous font patienter avant la venue de la «légende» du hip-hop sur les tubes de Michael Jackson, Stevie Wonder ou Prince. Puis le rappeur débarque, survêtement noir et chapeau blanc, sur la musique des Fugees, trio afro-américain qui révolutionna la musique urbaine dans les années 90, dont il est l’un des fondateurs. Artiste engagé, l’ancien réfugié originaire d’Haïti ne se fait pas attendre pour envoyer les premiers pics au président Donald Trump, juste avant de prendre la guitare pour entonner du Bob Marley. Egalement chanteur et multi-instrumentiste, Wyclef Jean dompte la scène de manière imprévisible.

Plus showman que musicien virtuose, il passe d’un instrument à l’autre pour plonger le Caribana dans un jukebox géant où s’enchainent les plus grands hits de ses idoles de manière décousue. Survoltée, la star se renverse une bouteille d’eau sur la tête, monte en haut des pilonnes, danse sur du Shakira ou chante depuis le public. Un show inattendu, un peu déconcertant mais diablement efficace. Le public est remonté à bloc pour danser sur l’electro de Møme au petit matin.

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