En fin d’année dernière, le canton s’était fendu d’une campagne appelant les citoyennes et les citoyens à s’inscrire sur les listes pour les élections communales de mars. Le spectre d’une crise des vocations planait sur la nouvelle législature.
Aujourd’hui, il suffit d’un rapide coup d’œil aux listes que nous publions pour réaliser que les craintes ne se sont pas confirmées. Plusieurs communes de la région affichent même un nombre record de candidatures, notamment pour leur exécutif. Dans certains villages, ils sont deux fois plus nombreux que les sièges à disposition. La palme revient probablement à Tolochenaz et ses… quatorze candidats pour cinq sièges. Les électrices et électeurs auront l’embarras du choix, ce n’est pas si souvent.
C’est évidemment une situation qu’il faut saluer. Bravo, Mesdames et Messieurs, pour votre engagement!
En y regardant de plus près, on constate tout de même que la plupart des villages où les candidats se pressent au portillon ont été secoués récemment par des bisbilles ou voient leurs dirigeants régulièrement contestés. Ce sont souvent plusieurs listes qui vont s’affronter durant la campagne avant le verdict populaire du 7 mars et d’un très probable deuxième tour.
Faut-il craindre cette polarisation à l’échelon local? Certainement pas. Nous sommes assez loin de Washington et son Capitole. Si la campagne est disputée, c’est tant mieux. Faut-il rappeler qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire? Les autorités qui sortiront des urnes ce printemps, au terme d’une belle bagarre, n’en seront que plus légitimes.
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