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Caisse de pensions: la prévoyance touchée par la pandémie de coronavirus

Après avoir réalisé un rendement net moyen de la fortune très élevé en 2019 (+10,4 % contre -2,8 % l’année précédente), les institutions de prévoyance ont été heurtées de plein fouet par la crise liée au coronavirus.

12 mai 2020, 10:20
La crise liée au coronavirus rend urgente la nécessité d'adapter les paramètres techniques fixés par la loi à l'évolution des réalités économiques et démographiques (archives).

Les institutions de prévoyance ont été heurtées de plein fouet par la crise liée au coronavirus. Les taux de couverture sont passés de 111,6% fin 2019 à une moyenne de 105,6% fin avril.

Cela concerne les institutions de prévoyance sans garantie étatique et sans solution d’assurance complète. Pour les institutions de prévoyance de droit public avec garantie étatique, le taux est passé de 79,8 % à 75,5%, indique mardi la commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle dans son rapport.

Augmentation des découverts

Des pertes sont à prévoir dans les principales catégories de placement pour l’année en cours. La commission s’attend donc à une augmentation significative des découverts pour la fin de l’exercice.

Ceux-ci devront être comblés dans les années à venir. La plupart des institutions avaient une bonne situation des taux de couverture avant la crise. S’il est possible de contenir les retombées économiques négatives de la pandémie de coronavirus, la plupart d’entre elles devraient être en mesure à moyen terme d’en supporter les effets sur leur stabilité financière ou du moins d’en atténuer l’impact négatif.

La pandémie rend urgente la nécessité d’adapter les paramètres techniques fixés par la loi à l’évolution des réalités économiques et démographiques, estime la commission de surveillance.

Taux de conversion trop élevé

Pour la commission de surveillance, le taux de conversion trop élevé représente un risque prépondérant pour le 2e pilier. Ces taux ont été continuellement abaissés dans le régime surobligatoire, mais ils restent trop élevés en comparaison avec les taux d’intérêt faibles.

Les caisses s’exposent à des risques de financement et une redistribution problématique. Par ailleurs, les réserves de fluctuation de valeur n’ont pas pu être entièrement constituées et n’atteignent actuellement que 65 % de leur valeur cible. L’une des raisons principales de cette situation est que des sommes importantes ont été utilisées ces dernières années pour compléter le financement des rentes en cours.

Pour 2019, la redistribution a augmenté, passant de 5,1 milliards à 7,2 milliards. Il a fallu mobiliser plus de capital pour compléter le financement des rentes en cours, explique la commission de surveillance. Cela a également entraîné une augmentation des pertes sur les retraites.

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