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Coronavirus: Alain Berset entrevoit de nouveaux assouplissements «dans quelques semaines»

Le ministre de la santé rappelle néanmoins que la situation reste encore floue, notamment en raison du variant delta et des retours des vacances. Sans l’exclure, le Fribourgeois assure que l’extension du certificat Covid n’est pour le moment pas sur la table du Conseil fédéral.

08 août 2021, 08:12
Alain Berset n'envisage pas de vaccination obligatoire du personnel soignant.

Le ministre de la santé Alain Berset laisse entrevoir la possibilité d’un assouplissement anticipé des mesures de lutte contre le coronavirus en cas d’évolution favorable de la pandémie en Suisse. Il n’envisage pas une extension du certificat Covid pour l’instant.

Le conseiller fédéral s’est exprimé sur la pandémie dans des interviews avec Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, publiées en ligne samedi soir. A propos d’une éventuelle extension du certificat Covid, le Fribourgeois note que «c’est une option qui ne peut pas être exclue, mais qui n’est pas à l’agenda».

L’extension du certificat Covid est une option qui ne peut pas être exclue, mais qui n’est pas à l’agenda.
Alain Berset, ministre de la santé

Si les choses se passent bien, des assouplissements, comme une limitation de l’obligation de port du masque, sont possibles dans quelques semaines, indique le conseiller fédéral. Toutefois, la situation est pour l’instant encore floue, ce qui signifie qu’il n’est pas encore possible de prévoir le passage à la phase de normalisation.

Il faut notamment tenir compte du variant delta, plus contagieux, et des retours de vacances, ce qui augmente le risque d’infection en Suisse, explique M. Berset. Les enfants et les jeunes vont par ailleurs bientôt retourner à l’école et pourraient accélérer la propagation. Il faudra voir comment cela impacte le nombre de cas.

Peu de restrictions

Le ministre de la santé défend les «très rares restrictions qui sont encore en place, comme les masques obligatoires dans les transports publics». Il est encore trop tôt pour faire traiter le coronavirus comme la grippe. Cela ne pourrait se faire qu’une fois que le risque de surcharge des hôpitaux peut être écarté, ce qui «n’est pas le cas pour le moment», regrette M. Berset.

Il est encore trop tôt pour faire traiter le coronavirus comme la grippe.
Alain Berset, ministre de la santé

De son côté, Christoph Mäder, président d’Economiesuisse, estime dans une interview donnée au «SonntagBlick» qu’il est nécessaire de parler de restrictions d’accès avec le certificat Covid, «notamment pour les manifestations, les restaurants et les centres de fitness». Ce qui est hors de question, a-t-il dit, c’est «une sorte de vaccination obligatoire indirecte pour l’accès aux services publics de base».

Pour augmenter le taux de vaccination, M. Berset n’envisage en outre pas de mesures comme la vaccination obligatoire du personnel soignant, comme en France. Il veut miser de préférence sur une information et des offres plus ciblées. Selon M. Berset, les cantons pourraient par exemple mettre en place des stations de vaccination mobiles dans les grands magasins ou les boutiques.

En Suisse, 48,9 % de la population a été entièrement vaccinée, selon les données de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) vendredi. Ce taux est inférieur à la moyenne comparé aux pays voisins.

Influence des chefs d’entreprise

M. Mäder estime lui que la question de la vaccination obligatoire dans les entreprises se pose. Dans certains cas «nous devrions examiner la question de très près et on peut probablement dire oui», a-t-il déclaré en mentionnant les hôpitaux et les foyers. Les chefs d’entreprise ont une grande influence sur la motivation des gens à se faire vacciner, a-t-il encore précisé.

Nous devrions examiner la question de la vaccination obligatoire dans les entreprises de très près et on peut probablement dire oui.
Christoph Mäder, président d’Economiesuisse

La Confédération tient encore trop compte des préoccupations relatives à la liberté individuelle et aux droits humains lorsqu’il s’agit de persuader les gens de se faire vacciner, selon M. Mäder. En temps de crise, a-t-il dit, il doit être clair que la vaccination est la seule réponse valable.

Quant à la troisième dose de vaccin avant l’hiver M. Berset s’est montré prudent, comme le préconise le fabricant américain de vaccins Moderna. «Cette décision ne revient pas à nos entreprises, mais à nos spécialistes.» Pour l’instant, on ne dispose pas de suffisamment de données pour savoir quand et pour qui les vaccinations de rappel sont nécessaires. Les cantons sont cependant préparés et la Confédération fournit suffisamment de vaccins.

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