Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Coronavirus: comment les patients sont pris en charge à l’hôpital de Nyon

Grâce à des urgences agrandies, l’hôpital de Nyon se prémunit de la saturation. Il subit en revanche de plein fouet la fermeture des frontières.

17 mars 2020, 18:30
Dès ce mercredi matin, à l'Hôpital de Nyon, les patients "Covid-19" passeront par un service d'Urgences externe.

Défilé de voitures transportant des échantillons de laboratoire, patients masqués attendant dans la cour leur résultat, l’hôpital de Nyon ne fait pas exception: comme partout en Suisse, il a vu le nombre de consultations aux urgences grimper en flèche depuis début mars. «Il y a deux semaines, nous accueillions par jour entre quatre et six personnes présentant des signes suspects de Covid-19. En fin de semaine dernière, elles étaient entre vingt et trente. Désormais, elles sont une quarantaine quotidiennement», explique Daniel Walch, directeur général du Groupement hospitalier de l’ouest lémanique (GHOL).

Le problème, c’est que cela s’ajoute à la centaine de personnes qui se rendent déjà, en temps normal, aux urgences pour d’autres raisons. Alors, pour éviter la surcharge et surtout que les patients «Covid» ne se mélangent aux autres malades, l’établissement nyonnais a dû prendre des mesures: il a ainsi installé une extension hors murs de ses urgences. Celle-ci se présente sous la forme de containers, de type Portakabin, installés devant l’entrée principale. Sur sa façade, de grands panneaux rouges sur lesquels on peut lire «Zone Covid-19». 

Pour les cas «légers»

«Ce bâtiment provisoire est raccordé à l’eau, l’électricité, aux sanitaires et au réseau informatique. Il comprend une petite salle d’attente (ndlr: pour neuf personnes), un poste de travail pour un infirmier ou une infirmière et un poste pour un ou une médecin. Il abritera encore une collaboratrice administrative», détaille Daniel Walch. Pas de combinaisons spéciales pour ce personnel spécifiquement dédié, iI se protégera au moyen de masques chirurgicaux standards.

Si une personne présente des symptômes graves, elle sera immédiatement redirigée au service d’urgences classique.
Daniel Walch directeur général de l’hôpital

Pour les patients, le protocole est le suivant: s’ils présentent des symptômes suspects, mais légers, ils devront se rendre exclusivement dans cette extension des urgences. «En revanche, si une personne présente des symptômes graves, comme une détresse respiratoire ou de sérieuses difficultés à respirer, elle sera immédiatement redirigée au service d’urgences classique.» 

Pas saturé

Si la gravité de son état l’impose, le patient pourra ensuite être hospitalisé aux soins intensifs ou en soins aigus classiques. «Des zones spécifiques de l’hôpital ont été réservées à cet effet.» A Nyon, les soins intensifs disposent de sept lits. Actuellement, cinq sont occupés, dont deux par des patients souffrant du coronavirus. «Il nous reste donc deux lits de libre dans ce service. Ce qui signifie que nous avons encore de la place. Nous en disposons également dans le reste de l’hôpital. Nous ne sommes donc pas dans une situation de saturation.» 

A noter que si l’afflux de patients devait encore augmenter aux urgences, le GHOL ferait alors appel à l’armée et à la Protection civile. Pour installer une tente et ainsi étendre encore la capacité d’accueil des urgences Covid-19.   

Rappelons que toutes les opérations non urgentes ont été annulées à l’hôpital de Nyon. Et que les visites, sauf cas exceptionnels, sont dorénavant strictement interdites. Cette dernière mesure, prise vendredi à la suite de la nouvelle ordonnance du Conseil fédéral, vaut également pour l’établissement rollois du GHOL ainsi que pour son EMS Les Jardins du Léman. 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias