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Coronavirus: en Europe, le football reprend ses droits

Dans le sillage de la Bundesliga allemande, le football reprend petit à petit dans différents pays d’Europe, presque toujours à huis clos. Excepté en Hongrie où les supporters ont fait leur retour.

31 mai 2020, 18:34
Les spectateurs étaient présents grâce à Zoom au Danemark.

Des supporters en plastique en Pologne, un public virtuel au Danemark, des drive-in en République tchèque et un sacre de l’Etoile rouge en Serbie: carte postale d’un week-end de foot à l’ère du coronavirus.

Retour des supporters en Hongrie

Des chants, des battements de tambours et le frisson qui parcourt les gradins quand le ballon s’approche des buts: après deux mois sans spectateurs, les enceintes sportives ont rouvert leurs portes au public en Hongrie, premier pays d’Europe à autoriser le retour des supporters en tribunes.

 

 

A condition qu’une rangée sur deux reste vide et que seulement un siège sur quatre soit occupé. «Nous respecterons les règles car il pourrait y avoir de nouveau des matchs à huis clos si nous nous plantons», a assuré Richard Kovacs, 36 ans, l’un des 2255 spectateurs du match de Diosgyor face à Mezokovesd.

Haie d’honneur en Pologne

La Pologne doit imiter la Hongrie à partir du 19 juin, avec un retour programmé du public dans les stades, limités à 25% de leur capacité. En attendant, le championnat a repris vendredi à huis clos et les ultras polonais, réputés bruyants, s’adaptent. Ceux du Pogon Szczecin, à la frontière allemande, ont organisé une haie d’honneur sur le chemin du stade: tous les dix mètres, chacun brandissait une torche allumée, selon une vidéo diffusée sur Twitter.

Dimanche, le Lechia Gdansk comptait lui sur l’appui de supporters particuliers contre l’Arka Gdynia: 200 photos de fans, prises de la tête jusqu’à la ceinture et imprimées sur des plaques de PVC seront placées en tribunes. Une présence «plastique» qui coûte 75 zlotys (17 euros). Leurs propriétaires pourront ensuite reprendre leur photo ornée d’un autographe de leur joueur vedette.

«Drive-in» tchèques

Pour la deuxième journée du championnat tchèque depuis la coupure forcée, le champion en titre, le Slavia Prague, a étrillé samedi Jablonec 5-0 dans son Eden Aréna déserte. Enfin… pas tout à fait, puisque le club avait placé 1000 portraits en plastique de ses joueurs dans les tribunes et proposé aux supporters d’envoyer leur photo et de la faire afficher moyennant 500 couronnes (18.60 euros), dont la moitié doit aller aux équipes de jeunes du Slavia. Environ 500 fans s’étaient prêtés au jeu avant le coup d’envoi.

Mieux, le Sparta Prague et le Viktoria Plzen ont organisé mercredi une projection de leur match dans des cinémas «drive-in». «J’ai vu cette opportunité sur un réseau social alors mon ami et moi avons acheté des billets et sommes venus. C’est très différent, on ne crie pas tellement et le stade nous manque, c’est impossible à remplacer», a confié Petr Svoboda, un fan du Sparta qui a assisté, maillot sur le dos, à la défaite (2-1) de son club.

L’Etoile rouge sacrée en Serbie

Malgré leur réputation et un titre de champion à décerner – le premier depuis la reprise éparse du foot en Europe – les bouillants supporters serbes sont restés discrets lors de la reprise de leur championnat qui a redémarré vendredi à huis clos. Le match-phare de cette journée qui se poursuit dimanche était la rencontre entre le Rad Belgrade et l’Etoile Rouge vendredi.

Une victoire assurait mathématiquement un nouveau titre aux «Rouge et Blanc», le 31e de leur histoire. Chose faite, l’Etoile Rouge ayant assuré une large victoire 5-0 devant des gradins désespérément vides. Devant l’antre de l’Etoile rouge, en revanche, un groupe d’une centaine d’ultras a accueilli les nouveaux champions avec des fumigènes en acclamant leur entraîneur, Dejan Stankovic, qui s’est même emparé d’un mégaphone pour partager lui aussi sa joie.

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