En quelques semaines, la coordinatrice du mouvement vaudois «Qui va payer l’addition?», Frédérique Beauvois, a marqué les esprits. Elle a su toucher à l’échelle romande en pointant avec éloquence les difficultés des restaurateurs en pleine pandémie. Elle a coorganisé des mobilisations frôlant le happening pour défendre l’obtention d’indemnisations justes. Atypique dans le paysage, elle s’est imposée en porte-voix incisive pour mieux attirer l’attention médiatique et politique sur la lame de fond qui s’abat sur la restauration.
Peu de choses destinaient cette docteure en histoire, spécialiste de l’esclavage, à devenir l’avocate de petits patrons. Ses années de thèse, jusqu’en 2011, la Lausannoise les passe entre Paris et Londres à étudier les débats parlementaires français et britanniques sur l’indemnisation des planteurs lors de l’abolition de l’esclavage. Un travail primé par le Sénat français et publié en 2012. L’année suivante, elle obtient une bourse pour écrire un ouvrage sur ce thème aux...