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Coronavirus: «Je n’ai pas assez remis en question la science», reconnaît Alain Berset

Interrogé sur les ondes de la SRF jeudi soir, le ministre suisse de la santé a reconnu quelques erreurs dans la lutte contre le coronavirus, notamment au sujet des masques.

21 mai 2021, 07:28
Alain Berset a également remarqué que la crise a renforcé l'esprit d'équipe au sein du Conseil fédéral.

Le ministre suisse de la santé Alain Berset a reconnu jeudi soir avoir commis des erreurs dans la lutte contre le coronavirus. «Je n’ai pas assez remis en question la science au début», a-t-il déclaré sur les ondes de la SRF, lors de l’émission «Gredig direkt».

C’«était très confortable» pour le Conseil fédéral de simplement écouter l’avis de la science au début de la pandémie et de le mettre en oeuvre, a-t-il ajouté. «Cela nous a amenés à prétendre que les masques pouvaient même être nuisibles».

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De nombreux experts scientifiques estimaient que l’on ne pouvait pas attendre de la population qu’elle utilise correctement les masques sanitaires et que leur maniement incorrect pouvait être nuisible, poursuit le conseiller fédéral de 49 ans. «Avec le recul, je dois dire que j’aurais dû me poser davantage de questions».

Meilleurs vaccins en Suisse

Il rejette cependant l’affirmation soutenant que le port du masque a été déconseillé, car il y en avait trop peu de disponibles. «Si le gouvernement avait été convaincu à l’époque que les masques seraient utiles, on aurait simplement dû faire avec le matériel disponible».

Le socialiste fribourgeois salue en revanche les décisions prises dans le cadre de la vaccination. Les meilleurs vaccins contre le Covid-19 sont utilisés en Suisse, relève-t-il. Seuls des vaccins à ARN messager sont administrés, ajoute-t-il, soulignant que très peu de pays sont en mesure de le faire d’ici à l’été.

M. Berset a également remarqué que la crise a renforcé l’esprit d’équipe au sein du Conseil fédéral. La situation a cependant parfois été «physiquement très brutale» pour tous les ministres. Après le choc initial, le socialiste était «vraiment épuisé» entre la fin du mois d’avril et la mi-mai 2020. Mais, heureusement, dit-il, malgré la forte pression, il a toujours été capable de bien dormir.

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