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Coronavirus: la Confédération a souvent réagi trop tard, selon Norman Gobbi

Attaque frontale du président du Conseil d’Etat tessinois contre la gestion de crise de la Suisse. Selon Norman Gobbi, la Confédération a souvent tardé à réagir.

18 juil. 2020, 08:48
Norman Gobbi (droite) tance le Conseil fédéral dans sa gestion de la crise sanitaire.

La coopération entre le Tessin et la Confédération n’a pas toujours été optimale au plus fort de la pandémie du Covid-19, selon le président du Conseil d’Etat tessinois, Norman Gobbi. «Berne a souvent réagi trop tard», déclare l’élu de la Lega dans le Blick de samedi.

On doit parfois aller dans les tranchées pour bien comprendre la situation. C’est plus difficile depuis Berne.
Norman Gobbi, président du Conseil d’Etat tessinois

«On doit parfois aller dans les tranchées pour bien comprendre la situation», dit-il. «C’est plus difficile depuis Berne». La communication a aussi parfois été difficile «Nous avons pris connaissance de décisions que peu de temps avant la conférence de presse» des autorités fédérales. Le téléphone sonnait ensuite beaucoup au Tessin, car les informations ne correspondaient pas toujours aux rapports explicatifs, ajoute-t-il.

M. Gobbi constate cependant que le Tessin, premier canton touché par la vague épidémique déferlant sur la Suisse, a fini par être écouté à Berne. Le Conseil fédéral a ensuite beaucoup fait pour protéger les employés et les employeurs, poursuit-il. Il a été possible de prendre des mesures supplémentaires.

Suisse pas suffisamment préparée

Tirant les leçons de la crise, le Tessinois estime que «la loi sur les épidémies ne devrait pas être toujours appliquée de manière uniformisée» en Suisse. «Les catastrophes naturelles et les accidents techniques sont rarement un problème national», ajoute-t-il.

La loi sur les épidémies ne devrait pas être toujours appliquée de manière uniformisée.
Norman Gobbi, président du Conseil d’Etat tessinois

Malgré cette loi, la Suisse n’était pas suffisamment préparée pour affronter le coronavirus, remarque l’élu. «Non seulement la Confédération et les cantons n’avaient pas prévu assez de matériel de protection dans leur planification, mais c’était aussi le cas des hôpitaux, des établissements médicaux sociaux et des autres institutions. Personne n’avait à la maison 50 masques de protection, qu’il était censé avoir stockés pour les cas d’urgence».

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