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Coronavirus: la task force rejette la stratégie de l’immunité collective

Pour les experts de la task force, la stratégie de l’immunité collective ne doit pas être prise en compte. Selon eux, il faut poursuivre la stratégie actuelle jusqu’à la disponibilité d’un vaccin. L’économie serait ainsi moins touchée.

16 sept. 2020, 11:09
Martin Ackermann, le chef de la task force scientifique Covid-19, a notamment donné son avis. (Archives)

La task force scientifique Covid-19 de la Confédération est contre la stratégie de l’immunité collective par la contamination de la population. Cette approche doit être «rejetée», notent les experts dans un rapport.

La stratégie consisterait à laisser le virus se diffuser dans la population afin d’atteindre une immunité collective et de mettre ainsi fin à l’épidémie. Or cette approche s’appuie sur «des bases incertaines et générerait des coûts massifs pour l’économie, la société mais aussi pour le système de santé».

La stratégie de l’immunité collective générerait des coûts massifs.
La task force Covid-19, dans une prise de position

Dans leur prise de position datée du 15 septembre et disponible en ligne, les experts avertissent également des conséquences sanitaires d’une telle approche. Pour que l’immunité collective soit atteinte, il faudrait que deux tiers de la population soient infectés. La protection des groupes à risque deviendrait par conséquent extrêmement difficile puisque le virus se répandrait avant que les personnes infectées ne présentent des symptômes.

Effondrement du système de santé

«Le nombre de morts augmenterait de manière dramatique si l’épidémie ne pouvait pas être gardée sous contrôle.» Le système de santé s’effondrerait.

Le nombre de morts augmenterait de manière dramatique si l’épidémie ne pouvait pas être gardée sous contrôle.
La task force Covid-19, dans une prise de position

Pour éviter un tel effondrement, la task force rappelle que le nombre de patients simultanément accueillis aux soins intensifs ne doit pas dépasser 1000 en moyenne. Il faudrait ainsi au minimum un an pour que la moitié de la population soit infectée.

Poursuivre ainsi, jusqu’au vaccin

Avec la stratégie actuelle, celle de garder le nombre de contaminations aussi bas que possible, l’économie sera moins touchée. Cette approche est à poursuivre «jusqu’à la disponibilité d’un vaccin».

La stratégie de l’immunité collective par la contamination de la population a été analysée, entre autres, par le chef de la task force Martin Ackermann, l’épidémiologiste Marcel Tanner et le Professeur Sebastian Bonhoeffer de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

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Récemment, le ministre de la Santé Alain Berset avait également écarté cette approche, proposée par quelques virologues. Ceux qui croient qu’il suffit de protéger les plus vulnérables tout en laissant le virus se diffuser librement s’aventurent sur un terrain glissant, avait-il averti.

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