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Coronavirus: le Conseil des Etats refuse la prolongation des aides pour les indépendants

Contrairement au National, les Etats ne souhaitent pas que les forains, les voyagistes et le secteur de l’événementiel soient encore soutenus. Et refusent aussi une prolongation des indemnités en cas de réduction de travail.

09 sept. 2020, 09:45
Le conseiller aux Etats Werner Salzmann a défendu en vain la motion de l'UDC.

Le Conseil des Etats a renoncé mercredi à demander une prolongation des aides pour les indépendants touchés par la crise du coronavirus. Le Conseil fédéral a déjà fait le nécessaire, ont estimé les sénateurs lors d’une session extraordinaire.

L’UDC aurait souhaité prolonger les aides pour les forains, le secteur événementiel ou le tourisme. L’interdiction des manifestations de plus de 1000 personnes empêche ces entrepreneurs d’exercer pleinement leur activité, a argué en vain Werner Salzmann (UDC/BE). Il demandait que les indemnités soient prolongées tant que les restrictions seront maintenues.

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Sa demande a été rejetée par 20 voix contre 14 et 9 abstentions. La veille, le National avait adopté par 147 voix contre 35 une motion identique.

Chômage partiel

Comme le National la veille, les sénateurs ont aussi renoncé par 25 voix contre 14 à une prolongation jusqu’à mi-septembre de ces indemnités pour les petits patrons d’entreprise. Une prolongation est à l’étude avec les cantons, a rappelé le ministre de l’économie Guy Parmelin.

Il s’est toutefois opposé à une extension de l’aide aux personnes qui occupent une position similaire à un employeur ainsi que pour leurs conjoints qui travaillent dans l’entreprise. Une telle aide coûterait 100 millions par mois, a souligné M. Parmelin.

L’assurance-chômage doit empêcher les licenciements. Et, a expliqué M. Parmelin, ces personnes ne risquent pas de perdre leur emploi. Elles ont par ailleurs d’autres sources de revenus. Le potentiel d’abus est particulièrement élevé.

Etat d’urgence

Dans la foulée, les sénateurs ont rejeté par 37 voix contre 5, une motion de Werner Salzmann déposée en mai qui demandait de sortir de la situation d’urgence. Les mesures hésitantes du Conseil fédéral sont incompréhensibles et irresponsables, estime le Bernois. Les risques ont été surestimés.

Le Conseil fédéral a déjà mis un terme à la situation extraordinaire le 19 juin, a rétorqué le conseiller fédéral Alain Berset. De plus, a-t-il rappelé, toutes les décisions gouvernementales étaient basées sur la loi sur les épidémies, sur laquelle le peuple s’est prononcé en 2013, et sur la Constitution. Et Maya Graf (Verts/) de rappeler que la Chambre des cantons se prononcera jeudi sur la loi Covid-19. Celle-ci contient toutes les demandes traitées mercredi, a rappelé Erich Ettlin (PDC/OW).

Certaines mesures restent nécessaires. Par ailleurs, le Conseil fédéral doit pouvoir demander des crédits supplémentaires afin de faire face à une éventuelle nouvelle vague.

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