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Coronavirus: le Conseil fédéral veut d’autres mesures pour l’économie

Selon le ministre de l'économie Guy Parmelin, le gouvernement compte lancer plus de mesures pour l'économie suisse. Il suggère notamment que les collectivités publiques accélèrent les projets d'infrastructures déjà approuvés.

17 mai 2020, 09:13
Guy Parmelin veut donner des perspectives aux entreprises. (Archives)

La Confédération veut fournir à moyen et long terme d’autres incitations pour relancer l’économie, selon Guy Parmelin. Pour ce faire, le Conseil fédéral veut lancer un train de mesures. Le secteur public est appelé à jouer un rôle.

L’État pourrait par exemple accélérer les projets déjà approuvés afin de donner une perspective aux entreprises, explique le ministre de l’économie dans une interview avec la NZZ am Sonntag. Cela s’applique en particulier aux projets d’infrastructure.

Le Conseil fédéral veut également utiliser sa marge de manœuvre et privilégier autant que possible les entreprises suisses dans les appels d’offres publics. Le paquet de mesures doit être lancé le plus rapidement possible. Cela est important sur le plan psychologique, pour que les gens puissent reprendre confiance, relève le Vaudois.

Accords de libre-échange importants

Guy Parmelin est convaincu que les accords de libre-échange seront encore plus importants après la crise. Lorsque des organisations internationales comme l’OMC sont bloquées et que de grandes puissances comme les États-Unis se replient sur elles-mêmes, la Confédération doit garantir l’accès aux marchés de l’industrie suisse via des traités de libre-échange, argumente-t-il.

Comme autre mesure, le ministre de l’économie mentionne la suppression des droits de douane sur les produits industriels, sur laquelle le conseil national se prononcera en juin. De manière générale, il espère une normalisation aussi rapide que possible afin que l’économie tourne à nouveau à plein régime.

Sortie rapide du droit d’urgence

«Nous devons sortir aussi vite que possible du droit d’urgence et en même nous prémunir d’une seconde vague», ajoute le conseiller fédéral. Il faut par exemple à tout prix éviter une augmentation des cotisations salariales des employeurs et des employés. Cela réduirait le pouvoir d’achat. Mais cela nécessite un financement fédéral supplémentaire, indique-t-il sans donner de détails sur le montant.

Nous devons sortir aussi vite que possible du droit d’urgence et en même nous prémunir d’une seconde vague.
Guy Parmelin, conseiller fédéral

Le directeur du centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’ETH Zurich Jan-Egbert Strum estime que la crise pourrait creuser un trou de 20 milliards de francs dans l’assurance-chômage. Et d’ajouter que cela pourrait impliquer une hausse des cotisations de 0,3%. Elles se situent actuellement à 2,2%.

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