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Coronavirus: le port du masque est respecté dans les transports publics

Le port du masque est majoritairement respecté dans les transports publics, selon les bilans de plusieurs entreprises. Cela fait deux semaines que cette obligation est en vigueur en Suisse.

20 juil. 2020, 15:33
Le nombre de personnes autorisées à monter dans le téléphérique conduisant au Glacier 3000 a passé de 120 à 65.

Deux semaines après l’introduction de l’obligation de porter le masque dans les transports publics, la majorité des voyageurs se tient à cette règle. Seul le port du masque sur le pont extérieur des bateaux suscite la controverse.

«Les CFF tirent un bilan extrêmement positif de l’obligation de porter le masque: pratiquement tous les passagers s’y plient dans les trains», a déclaré Martin Meier, porte-parole, interrogé par l’agence Keystone-ATS.

Si des passagers n’en portent pas, ils en revêtent un à la demande du personnel ou s’en voient spontanément offrir un exemplaire par d’autres passagers, a-t-il ajouté. L’entreprise ne fait pas de décompte des cas où elle a dû intervenir pour non-respect de la règle.

 

 

Selon M. Meier, le premier jour où le masque était obligatoire, deux passagers qui n’en avaient pas sont descendus spontanément à l’arrêt suivant.

CarPostal est également satisfait de l’application de la règle dans ses véhicules, bien respectée dès le début. Environ 5% des voyageurs seulement ne portaient pas de masque. Bernmobil, les chemins de fer de la Jungfrau, les Remontées Mécaniques Suisses et les compagnies de transport par bateau ont aussi fait des expériences positives.

Presque contents d’en mettre

«Cela se passe très bien. Le port du masque ne freine pas les gens. On aurait dit que les clients attendaient qu’on leur dise de le mettre», a raconté lundi Bernhard Tschannen, directeur de Glacier 3000 Les Diablerets (VD).

«Les flux ont été adaptés. Au lieu de 125, on est passé à 60 passagers par cabine. Les fenêtres sont ouvertes pendant le trajet qui dure de cinq à sept minutes», explique M.Tschannen. La fréquentation est bonne, même si elle moins forte que l’année dernière. Selon lui, elle dépend essentiellement de la météo, non du port du masque.

Moins de passagers sur les bateaux

Côté bateaux, ce qui pose parfois problème, c’est le pont extérieur. «Là, les gens comprennent moins pourquoi ils sont obligés de porter un masque», constate de son côté Stefan Schulthess, directeur de la compagnie de navigation du lac des Quatre-Cantons (SGV) et président de l’Association des entreprises suisses de navigation (AESN).

Nous constatons que des gens renoncent à un tour en bateau à cause de l’obligation de porter le masque.
Stefan Schulthess, directeur de la compagnie de navigation du lac des Quatre-Cantons (SGV)

Un coup d’oeil à bord de deux bateaux sur le lac des Quatre-Cantons le montre: environ un quart des passagers du pont extérieur retirent leur masque pendant le trajet. L’AESN manifeste elle aussi son incompréhension, d’autant plus que le nombre de passagers avait été volontairement réduit de moitié avant l’introduction de l’obligation du masque afin de respecter la distance physique, a souligné M. Schulthess.

«Nous constatons que des gens renoncent à un tour en bateau à cause de l’obligation de porter le masque», dit-il. Depuis son introduction, la SGV a constaté une baisse de 10 à 20% du nombre de passagers, soit au total 50 à 60% de voyageurs de moins que d’habitude à pareille époque.

L’AESN espère reprendre langue avec la Confédération. «Ce n’est pas seulement très désagréable pour les clients, mais aussi économiquement très difficile; beaucoup de compagnies de navigation luttent pour leur survie», relève M. Schulthess. Selon lui, les compagnies seraient toujours prêtes à diviser par deux le nombre de passagers.

Pas de changement pour les CFF

Pour de nombreuses entreprises de transports, il est difficile d’évaluer l’effet de l’obligation du masque sur la fréquentation. Aux CFF, celle-ci n’a pas changé depuis son introduction. Une semaine après comme une semaine avant, elle atteignait 60% de celle de l’année précédente pour le trafic longue distance et 70% pour le trafic régional.

Il est encore tôt pour tirer un bilan, estime M. Meier. D’autres facteurs ont également une influence sur la fréquentation, comme la météo ou les vacances.

CarPostal a même relevé une tendance légèrement positive. «Nos chiffres sont stables depuis l’obligation du masque, et certaines lignes touristiques sont même très bien fréquentées», a indiqué Ben Küchler, porte-parole. Les chemins de fer de la Jungfrau ont aussi reçu des retours positifs de clients.

Plus de sécurité

Certaines personnes se sentent à l’évidence plus en sécurité avec un masque dans les transports publics. D’autres le perçoivent d’abord comme une contrainte désagréable et évitent d’emprunter de ce fait ce type de transport.

«Avant l’introduction de l’obligation du port du masque, on entendait surtout ceux qui le réclamaient. Ces voix se sont tues, et ce sont ceux qui le considèrent comme dérangeant qui s’expriment actuellement», constate M. Meier.

L’obligation du port du masque dans les transports publics est en vigueur depuis le 6 juillet. Elle est valable pour toute personne âgée de plus de 12 ans empruntant les trains, bus, trams, remontées mécaniques et les bateaux.

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