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Coronavirus: les domaines skiables auront besoin d’une autorisation cantonale pour ouvrir

Vendredi, le Conseil fédéral a annoncé de nouvelles mesures concernant la pandémie de coronavirus. Les stations de ski devront avoir une autorisation de leur canton pour pouvoir ouvrir. Celles déjà en activité peuvent rester ouvertes.

04 déc. 2020, 15:45
/ Màj. le 04 déc. 2020 à 17:30
Les domaines skiables devront demander une autorisation cantonale pour pouvoir ouvrir. Celles déjà en activité peuvent rester ouvertes mais doivent faire valider leur plan de protection.

Les domaines skiables ne pourront ouvrir qu’avec une autorisation cantonale à partir du 22 décembre. Le Conseil fédéral a décidé vendredi de leur serrer la vis. Il n’a toutefois pas été aussi loin que ses voisins, dont certains ont carrément fermé les stations.

L’autorisation ne sera accordée que si la situation épidémiologique le permet, précise le gouvernement dans un communiqué. Les capacités dans les hôpitaux, les centres de test et de traçage des contacts doivent également être assurées.

 

 

Les stations déjà en activité peuvent rester ouvertes. Elles devront cependant elles aussi demander une autorisation cantonale d’ici au 22 décembre et faire homologuer – si ce n’est déjà fait – leur plan de protection.

Les domaines skiables doivent encore disposer de concepts de protection stricts, afin d’empêcher la propagation du virus. Le masque sera obligatoire sur toutes les remontées, y compris sur les télésièges et les tire-fesses, et dans les files d’attente. La distance devra aussi être respectée.

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Dans les télécabines et autres moyens de transport fermés, seuls deux tiers des places pourront être occupées. La mesure vaut aussi bien pour les places assises que debout. Elle devra être respectée dès mercredi.

Attendre dans le froid

Les clients devront en outre attendre en dehors des restaurants jusqu’à ce qu’une table se libère. Les règles restent inchangées en salle et sur les terrasses: la consommation se fait assise et les tables sont limitées à quatre, à l’exception des familles.

Les cantons sont tenus de contrôler l’application des règles. En cas d’abus répétés, l’autorisation d’exploitation devra être retirée.

Levée de boucliers

La pression est venue des pays voisins. La France, l’Italie et l’Allemagne se sont mises d’accord pour fermer leurs stations de ski. Afin de dissuader leurs ressortissants d’aller skier en Suisse durant les fêtes, plusieurs pays ont annoncé des mesures de quarantaine. Les Autrichiens pourront eux skier à partir du 24 décembre. Mais les hôtels, les bars et les restaurants ne rouvriront que le 7 janvier.

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En Suisse, d’éventuelles restrictions étaient dans l’air depuis plusieurs jours. Elles ont suscité une levée de boucliers. Le National a adopté jeudi une déclaration appelant le Conseil fédéral à ne pas édicter des prescriptions plus strictes que pour les autres secteurs comme l’hôtellerie et la restauration.

L’UDC voulait même un débat urgent sur le tourisme hivernal, déposant pas moins de dix interventions sur la question. En vain. Les parlementaires bourgeois ont toutefois redoublé d’efforts pour la cause des montagnes, convoquant mercredi la presse. Selon eux, des mesures supplémentaires relèvent de la compétence des cantons.

«Une responsabilité de taille»

Constatant que le nombre d’infections reste trop élevé, la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) approuve dans un communiqué les mesures décidées vendredi par le Conseil fédéral. Elle relève la responsabilité de taille qui incombe aux exploitants des domaines skiables et aux cantons.

La CDS note qu’une majorité des cantons a approuvé cette semaine des mesures spécifiques destinées aux domaines skiables pour y réduire le risque d’infection. Les cantons des régions alpines ont toutefois demandé des adaptations au niveau des restrictions de capacités prévues, remarques dont le Conseil fédéral a tenu compte.

Les autres mesures prises par le Conseil fédéral visant à réduire les risques de contagion pendant et après les fêtes reflètent également la volonté des cantons, ajoute la CDS.

Réaction des Remontées Mécaniques Suisses

Les Remontées Mécaniques Suisses (RMS) saluent également le «compromis pragmatique du Conseil fédéral». La réduction de la capacité des cabines avec des places assises et debout aux deux tiers sera appliquée à temps par les entreprises. Certaines ont déjà mis en oeuvre cette mesure ces dernières semaines.

L’association s’étonne en revanche de l’introduction de la règle de distanciation en plus de l’obligation de porter le masque dans les zones d’attente. Cette exigence n’existe pour aucun autre moyen de transport public et risque de poser d’importants problèmes d’application, estime-t-elle. Elle part du principe que cette règle s’applique uniquement vers l’avant et l’arrière et non latéralement.

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