La reprise de l’école en demi-classe a permis aux élèves et aux professeurs de respecter les mesures sanitaires imposées par le coronavirus. Le concept doit être prolongé afin de garantir la sécurité de tous, selon le syndicat des enseignants romands.
A l’exception du Valais, qui a repris lundi les cours du primaire normalement, tous les autres cantons romands continuent l’enseignement en demi-classe jusqu’à la semaine prochaine. Pour le syndicat des enseignants romands (SER), le travail en alternance doit être poursuivi si la situation sanitaire persiste.
Demandes de Genève et Neuchâtel
Les enseignants genevois, neuchâtelois et vaudois en ont déjà fait la demande. Dans un courrier adressé à leur conseillère d’Etat respective, les sociétés pédagogiques genevoise (SPG) et vaudoise (SPV) demandent une prolongation d’au moins deux semaines.
Le syndicat genevois des enseignants du primaire met en évidence les bienfaits de ce dispositif en particulier pour les élèves scolairement fragilisés. Les enseignants d’autres cantons pourraient suivre. Autorités cantonales et associations professionnelles doivent discuter ensemble d’un possible prolongement.
«Cela permet aussi de pouvoir s’approcher un peu plus des élèves", explique le président du syndicat Samuel Rohrbach à Keystone-ATS. De plus, si un élève ou un enseignant est infecté par le coronavirus, la propagation est réduite et la reconstitution des chaînes de transmission plus facile.
«Pour l’instant, nous n’avons connaissance d’aucun cas de coronavirus dans les écoles», ajoute Samuel Rohrbach. «Mais c’est encore un peu tôt, les cours n’ayant repris que depuis une semaine.»
Les restrictions mises, par les autorités vaudoises par exemple, à l’annonce des cas dans les établissements risquent aussi de limiter les informations. «Il est incompréhensible qu’un cas, même unique, n’ait pas à être signalé» dénonce la Société vaudoise des maîtres secondaires (SVMS).
Pas de devoir à la maison
Outre la poursuite de l’enseignement en effectif réduit, le SER demande la mise en place de solutions de garde pour les élèves n’ayant pas cours. Les devoirs à la maison doivent aussi être abandonnés pour libérer les familles.
Le syndicat souhaite encore que les associations cantonales soient consultées dans l’élaboration de scénarios pour la prochaine rentrée d’août. Enseignement à distance, travail en demi-classe ou solution mixte doivent être pris en considération. De même que des mesures pour les personnes vulnérables ou leur entourage.