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Coronavirus: Paris, New York ou Madrid désertés, des films les avaient déjà imaginés

Plusieurs grandes villes sont méconnaissables depuis que les autorités ont décidé de fermer des lieux de sociabilité ou décrété le confinement de la population. Des lieux jadis très fréquentés se sont instantanément vidés. Des situations frappantes que certains films avaient déjà imaginées.

23 mars 2020, 13:40
Dans "Je suis une légende", Will Smith déambule seul dans les rues de New York.

Madrid: «Abre los ojos»

La Gran Via, principale artère du centre-ville de Madrid, dépourvue de ses passants. Ce spectacle déconcertant a été imaginé par le réalisateur espagnol Alejandro Amenabar dans son film «Abre los ojos» («Ouvre les yeux») en 1997. Le héros, César (Eduardo Noriega), se réveille un matin en apparence tout à fait normal. Mais, une fois sorti de chez lui il se rend compte avec angoisse que la ville a été désertée. Heureusement pour lui, tout cela ne fut qu’un cauchemar.

 

Cette scène d’ouverture a été tournée en plein été durant l’Assomption. De nombreux Madrilènes profitent de ce jour férié pour quitter la ville et se mettre au vert. La mairie avait autorisé l’équipe de tournage à tourner de 4h à 8h du matin. Une «absurdité», se souvient un membre de l’équipe de production, à cause du manque de lumière à l’aube. «Lorsque nous avions atteint l’heure limite, la police nous a demandé de quitter les lieux, mais nous ne comptions pas nous en aller avant de réussir à filmer les scènes que nous voulions», raconte-t-il à ABC.

New York: «Vanilla Sky» & «Je suis une légende»

Deux films dépeignent l’iconique place de Times Square à New York vidée de ses badauds. Dans «Vanilla Sky» (2001), Tom Cruise, qui incarne le personnage principal, se réveille dans son appartement de Manhattan, prend sa douche, puis part au travail au volant de sa voiture de sport. La panique s’empare de lui en voyant les artères de la Grande Pomme complètement désertes.

Si vider les rues de Madrid fut une prouesse en soi, en faire de même à New York pour ce film, qui est en fait le remake d’«Abre los ojos», relevait d’une mission impossible. Pourtant, l’équipe du réalisateur Cameron Crowe y est parvenue en fermant pas moins de 20 blocs autour de Times Square, du jamais vu! Dans un entretien accordé au New York Times, le réalisateur explique qu’«environ 200 personnes aidaient à bloquer la circulation et offraient même du café et de la nourriture aux passants. A la fin la foule qui assistait au tournage nous encourageait. C’était fantastique!»

 

Le défi relevé par «Vanilla Sky» a sans doute convaincu Francis Lawrence de transposer à New York l’intrigue de «Je suis une légende» (2007), troisième adaptation cinématographique du roman de Richard Matheson. Dans ce film, on y voit un scientifique interprété par Will Smith errant avec son chien à pied ou en voiture dans les rues vides de la Grande Pomme après qu’un virus a dévasté ses habitants.

Le tournage a nécessité le blocage de plusieurs lieux emblématiques de la ville, tels que la gare ferroviaire de Grand Central, le parc de Washington Square ou encore la mythique 5e Avenue. «Le film n’aurait pas pu être plus amusant, ni plus casse-tête en même temps, s’amuse le réalisateur dans une interview accordée au site howstuffworks. Vous mobilisez 200 assistants de production qui se cachent à chaque coin de rue et des agents de circulation qui bloquent la circulation juste pour avoir les plans d’un type qui marche dans la rue avec son chien.»

 

Londres: «28 Jours plus tard»

Alors que la vie ralentit partout au Royaume-Uni avec la fermeture des lieux de sociabilité, tels que bars et autres restaurants, la ville de Londres rentre dans une torpeur rarement vue, si ce n’est au cinéma. Souvenez-vous, en 2002 sort sur les écrans «28 Jours plus tard». Le film de Danny Boyle raconte l’histoire de Jim, interprété par Cillian Murphy, rare survivant d’un virus qui a contaminé presque toute la population.

 

Dans l’une des séquences les plus impressionnantes, on voit le héros errer comme une âme en peine dans les rues de la capitale britannique, en particulier le pont de Westminster, après être sorti du coma à l’hôpital. Pour y parvenir, le tournage fut loin d’être une sinécure, ainsi que l’évoque le réalisateur à Time Out. «Nous avons dû tout filmer en une matinée. Il y avait des fêtards qui rentraient chez eux, mais la police nous a aidés à les tenir à l’écart. Il y avait aussi les klaxons de chauffeurs en colère, mais nous les avons coupés au montage.»

Paris: «Seuls Two»

Ambiance moins apocalyptique ou angoissante dans «Seuls Two» du duo comique Eric et Ramzy. Néanmoins, les anciens compères de la série «H» n’ont pas lésiné sur les moyens pour ce film déjanté, sorti en 2008, où les personnages qu’ils incarnent se retrouvent seuls au monde. Un policier médiocre et son meilleur ennemi s’adonnent à une gigantesque course-poursuite dans un Paris désert.

 

Ils confient au site Allociné comment ils ont réalisé les séquences de leur film, qui se déroulent dans plusieurs lieux très fréquentés de la capitale française, tels que les Champs-Elysées ou la Place de la Concorde. «A chaque fois, on avait très peu de temps pour jouer, car il fallait régulièrement débloquer la circulation qu’on bloquait pour chaque prise», explique Eric Judor. Et son comparse Ramzy Bedia d’ajouter: «Les bloqueurs étaient donc placés à chaque porte de maison et à chaque coin de rue. Pour que tout soit bloqué le temps de faire une prise, ça prenait environ 20 minutes.»

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