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Coronavirus: quel impact pourrait avoir la vague de chaleur sur la pandémie?

La vague de chaleur qui traverse l’Europe suscite plusieurs interrogations. L’augmentation des températures pourrait-elle avoir un impact sur l’évolution de l’épidémie? Si, oui, sous quelle forme? Voici quelques éléments de réponse.

25 juin 2020, 12:19
A men cool off with water-jets of the fountain at the Place des Nations in Geneva, during a hot summer day, in Geneva, Switzerland, Saturday, July 20, 2019. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

L’Europe doit concillier vague de chaleur et coronavirus. Cette météo très estivale pose une série de questions en matière sanitaire. En effet, il s’agit du premier véritable pic de chaleur depuis l'arrivée du coronavirus dans la vie des Européens. L’augmentation des températures pourrait-elle avoir un impact sur l’évolution de l’épidémie? Si, oui, sous forme de frein ou d’accélérateur? Voici quelques éléments de réponse.

Un virus qui n’aime pas la chaleur? oui et non

Depuis le début de la crise, cette question fait débat. Si la chaleur peut limiter la transmission du virus, rien ne prouve qu’elle le tue définitivement.

En revanche, au-delà de 60 °C, il peut être neutralisé. «On estime que le virus n’est plus viable à partir d’une exposition à 56 °C pendant 20 à 30 minutes ou à 65 °C pendant 5 à 10 minutes», indiquait le 10 mars à Libération Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris.

Par ailleurs, une récente étude brésilienne, portant sur la période du 27 février au 1er avril, montre qu’à des températures comprises entre 16 et 25 degrés, chaque degré d’augmentation diminue la transmission du virus de 4%.
 


Elle corrobore une autre étude publiée sur le site de la revue Social Science Research Network, selon laquelle «une température élevée et une humidité relative élevée réduisent considérablement la transmission de Covid-19.»

En revanche, comme l’explique l’épidémiologiste Martin Blachier à La Dépêche du Midi, «Le Covid-19 ne va pas faire de pause pendant les jours de chaleur. Dire que le virus pourrait reprendre à l’automne se base sur les modèles de la grippe, mais ce virus est très différent. La première vague a été arrêtée par le confinement mais elle peut très bien reprendre pendant l’été. Ce n’est pas comme une seconde vague grippale qui arrivera pendant l’hiver, ce n’est pas la même chose».

La question du «double risque»

Dans un communiqué publié le 26 mai dernier, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) met une garde contre le «double risque». En effet, de nombreuses catégories de personnes sont vulnérables à la fois au Covid-19 et à la chaleur.

«Il s’agit notamment des personnes âgées de plus de 65 ans et surtout celles de plus de 85 ans. Celles souffrant de problèmes de santé sous-jacents telles que les maladies cardiovasculaires, pulmonaires, du rein, diabète et obésité sont également à risque tout comme celles souffrant de problèmes de santé mentale (troubles psychiatriques, dépression)», explique l’OMM sur son site. 

Le Journal du dimanche suppose néanmoins que des pays comme l’Australie, le Chili ou l’Argentine «ont un suivi précis des cas d’infection». La période estivale pourrait avoir «un impact» sur la propagation, du fait qu’«on aère plus les habitations», qu’«on passe plus de temps à l’extérieur» et qu’«on vit de façon moins confinée». Donc, on se contaminerait moins.

Canicule ou Covid, faut-il choisir?

Le fait que l’on fasse tout dehors l’été peut avoir un impact sur l’évolution de la pandémie. «En extérieur, nos moyens de lutter contre la chaleur pourraient favoriser la présence du coronavirus. Parmi les précautions à prendre pour éviter de souffrir pendant une canicule, il est vivement conseillé d’éviter de sortir lors des pics de chaleur et de rester dans un endroit frais et ventilé» explique un article du Journal du dimanche.

Or, s’enfermer dans un endroit climatisé, c’est à l’inverse prendre le risque d’attraper le Covid-19. L’Organisation météorologique mondiale (OMM), un organisme rattaché à l’ONU, a alerté le 26 mai dernier sur les risques de contamination dans les espaces publics climatisés.

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