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Coronavirus: respirateur bon marché développé à l’ETH Zurich

L’École polytechnique fédérale de Zurich développe un respirateur simple et peu coûteux qui a déjà passé avec succès son premier test.

12 mai 2020, 12:06
Un prototype du respirateur développé par l'EPFZ a été soumis à des tests techniques. L'appareil devrait coûter moins de 5000 francs.

L’ETH Zurich travaille au développement d’un respirateur simple, compact et modulaire qui devrait coûter moins de 5000 francs. L’appareil a déjà passé un premier test technique. Des négociations sont en cours pour une fabrication industrielle.

Le nouvel appareil est conçu pour répondre aux besoins des pays ou des systèmes de santé qui n’ont pas les moyens d’acheter des respirateurs coûteux. L’objectif est aussi de pallier la pénurie mondiale causée par la pandémie de Covid-19, a indiqué mardi l’ETH Zurich.

Le coeur du respirateur en développement est un ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle, appelé aussi ambubag en médecine d’urgence. Il est fixé dans un bloc-moteur. Le moteur active deux pâles qui compriment le ballon à un rythme prédéterminé pour pomper l’air.

Formation en 30 minutes

L’appareil développé par la professeure Kristina Shea possède un panneau de commande simple avec peu de boutons et un affichage numérique. Le personnel de santé qui fera fonctionner la machine devrait pouvoir être formé à son utilisation dans un délai d’une demi-heure.

L’appareil «est destiné aux situations d’urgence lorsque aucune autre option n’est disponible. Il ne remplace pas les ventilateurs complexes utilisés dans les unités de soins intensifs», souligne la professeure. Ces appareils-là ont un coût de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers de francs.

Tests techniques

Malgré le semi-confinement, Kristina Shea et son équipe ont achevé un deuxième prototype. Il a été soumis à des tests techniques. Les chercheurs sont actuellement en négociation avec un partenaire de production en Ukraine qui souhaite fabriquer la machine à l’échelle industrielle.

Le respirateur ne peut pas être fabriqué à l’ETH Zurich. «Si on peut trouver des industriels intéressés qui souhaitent fabriquer de tels appareils, nous ferons tout notre possible pour les aider», souligne Kristina Shea. Les plans ne resteront de toute façon pas dans un tiroir. «Dans tous les cas, nous proposerons l’open source dès que le développement de l’appareil sera terminé».

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