A la fois solennelle et conviviale, la Fête nationale essaie, cette année, de concilier mesures antipandémie et protocole. Les conseillers fédéraux, qui ont pour tradition de prononcer un discours à cette occasion, en savent quelque chose. Malgré les restrictions et les annulations, les sept Sages ont presque tous des tribunes qui les attendent pour adresser quelques mots à une nation séparée en groupes de 300 personnes, prévention oblige.
Présidente de la Confédération, la socialiste Simonetta Sommaruga, une fois son allocution télévisée en boîte, fera halte, durant la matinée de samedi, sur la prairie du Grütli. Une idée originale pour contourner le coronavirus, qui l’empêche de convier tout le pays en ce lieu mythique: elle y invite 54 hommes et femmes qui ont fait en sorte que la Suisse fonctionne durant la crise (soignants, policiers, restaurateurs, commerçants, collaborateurs d’état-major de crise). Deux par canton, auxquels s’ajoutent deux Suisses de l’étranger.
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