Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Gollion: 350 membres de la protection civile à pied d’oeuvre

La protection civile a été appelée sur le front pour soulager le système sanitaire vaudois. Toutes les opérations sont gérées depuis le centre de compétence de Gollion.

20 mars 2020, 18:44
La salle de conduite spéciale "coronavirus" de la PCi vaudoise au Centre de compétence de la protection de la population à Gollion.

Mobilisée par le gouvernement, la Protection civile (PCi) vaudoise est sur le front pour soulager le système sanitaire du canton face au coronavirus. Actuellement, quelque 350 personnes sont à pied d’œuvre sur le terrain pour apporter leur aide.

«Un tel effectif est une première pour nous dans le canton», explique le commandant de la PCi vaudoise, Louis-Henri Delarageaz. Il se dit prêt à mettre encore plus d’astreints à disposition. «On a une capacité de mobilisation qui peut aller jusqu’à 4000 à 5000 personnes sur un effectif total de 7100 personnes», explique-t-il.

«Les interventions d’urgence en cas de situation de catastrophe, c’est notre raison d’être», aime-t-il à rappeler. Il voit dans «la capacité à durer et des effectifs en masse» les deux grandes forces de la PCi dans ce genre de crise, comme celle du coronavirus.

La PCi vaudoise a été sollicitée pour quatre tâches principales: l’organisation et la planification des besoins, la logistique, l’appui aux hôpitaux et celui aux EMS et soins communautaires en général. «Des gestes d’humanité», résume M. Delarageaz.

Transporter du matériel et des patients

«Il y a un gros travail de planification et de coordination», relève le commandant, devant la salle de conduite des opérations «coronavirus» de la PCi au Centre de compétence de la protection de la population (CCPP) à Gollion, au-dessus de Morges. Une demi-douzaine de cadres, yeux rivés sur leur ordinateur et en conférence téléphonique régulière, gère la situation depuis deux semaines, entourée d’autres collaborateurs dans plusieurs bureaux.

Ils aident aussi à planifier directement les besoins des EMS, des services de soins à domicile voire des hôpitaux. «Ici ou sur le terrain, on travaille parfois jusqu’à 16 voire 18h par jour (…) On fonctionne sur un rythme de quatre jours de travail et deux jours de repos», précise-t-il.

Photo: Une douzaine de personnes de la PCI est mobilisée à l’hôpital de Morges. Keystone

La logistique concerne surtout, pour l’instant, la distribution de matériel sanitaire comme des masques et des désinfectants aux hôpitaux, CMS et EMS. L’appui aux hôpitaux vaut pour des tâches qui ne relèvent pas des soins, soit pour l’essentiel de transporter des patients ou, là aussi, du matériel.

Il s’agit également de venir en aide aux pharmacies hospitalières, confrontées à de grosses perturbations dans leur chaîne logistique: afflux de médicaments, traçabilité des produits, transports surchargés et stockage important.

«Aide précieuse»

A l’hôpital de Morges par exemple, on apprécie cette «aide précieuse». «C’est vraiment le bienvenu», confie Valérie Klein, directrice adjointe des soins.

Une douzaine d’astreints de la PCi sont mobilisés ici. Ils donnent des coups de main à la pharmacie, livre et transportent du matériel, aident à déplacer des patients. Ils devaient aussi monter une tente à l’entrée de l’hôpital pour lundi, salle d’attente extérieure où ils filtreront et orienteront eux-mêmes tous les arrivants.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias