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«Il faut réserver les tests aux personnes présentant des symptômes»

Le laboratoire de microbiologie du CHUV à Lausanne est désormais capable de procéder à 1140 tests de dépistage du coronavirus par jour. Du personnel supplémentaire a été formé pour répondre à cette charge exceptionnelle. Reportage.

23 mars 2020, 18:54
Un membre du laboratoire de microbiologie en pleine analyse.

Le 28 février, le CHUV enregistrait son premier cas de Covid-19. Depuis, le nombre de tests effectués chaque jour est en hausse soutenue. «De 285 tests par jour, nous sommes rapidement passés à 475 tests par jour, puis 760. Depuis ce 23 mars, nous pouvons en effectuer 1140 par jour», a expliqué à un groupe de journalistes Gilbert Greub, directeur de l’Institut de microbiologie.

Pour pouvoir assurer une telle capacité, l’institut a dû complètement se réorganiser et s’assurer de disposer de réactifs et de matériel de laboratoire en suffisance. «Nous avons dû former du personnel supplémentaire et aujourd’hui, une vingtaine de personnes sont dédiées à ces analyses. Actuellement, nous avons assez de réactifs pour 5000 tests; 20 000 supplémentaires ont été commandés», a relevé le responsable.

Assurer la capacité de diagnostic

Malgré les réserves de réactifs disponibles au CHUV, chaque jour du matériel vient à manquer. Pour pallier les risques de pénurie, Gilbert Greub et son équipe ont opté pour une stratégie de diversification: «En routine, nous utilisons quatre machines, toutes de fournisseurs différents. Ainsi, Seegene, en Corée du Sud, peut continuer à livrer du matériel. Roche également continue à nous livrer le matériel de laboratoire dont nous avons besoin. Cette approche multilatérale est très utile en ce moment où la demande internationale est très forte.»
 


Malgré l’approvisionnement régulier en réactifs et en matériel d’analyse indispensable, les stocks de l’institut sont limités. Pour Gilbert Greub, il est donc nécessaire de réserver les tests aux personnes présentant des symptômes.

«Je comprends l’intérêt qu’il y a à tester tout le monde pour pouvoir définir la prévalence de la maladie dans la population. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous permettre de procéder ainsi. Le plus important est de savoir si les personnes présentant des symptômes sont bel et bien infectées par le coronavirus. C’est pour les malades que nous devons assurer notre capacité à effectuer des diagnostics. Que se passerait-il si nous ne pouvions plus effectuer de diagnostic parce que nous avons utilisé toutes nos capacités de tests à des fins de recherche épidémiologique?»

Heidi.news

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